14 févr. 2012

TCA & Art-thérapie

L’Art thérapie : une autre façon d’exprimer ses émotions…

Depuis une vingtaine d'années, les personnes désireuses de suivre une thérapie ont vu se multiplier les outils disponibles. L'art-thérapie constitue l'une de ces nouvelles approches. Elle se différencie des modèles plus connus, comme la psychanalyse ou la thérapie verbale, dans la mesure où elle privilégie le processus créateur et l'art comme outil de travail. Elle exige, comme toute autre thérapie professionnelle, un engagement sérieux de la part de la personne suivie qui accepte de se confronter à ses émotions et à des pensées pouvant être douloureuses.

L’importance de ne pas négliger nos émotions
Pour les personnes souffrant d’anorexie ou de boulimie, le trouble du comportement alimentaire est un moyen de tenter de contrôler les émotions qui les assaillent, qu'il s'agisse d'un problème d'image de soi ou d'amour-propre, d'un appel à l'aide ou d'un manque de communication avec leurs proches.

A défaut de pouvoir contrôler la source de leur mal-être, elles tentent de dominer leur appétit et ignorent les besoins de leur corps, à l’image de l’ignorance de leurs besoins psychiques. Boulimie et hyperphagie peuvent être des moyens de se réorganiser sur le plan psychique lorsqu’on se sent menacé par le vide, par la culpabilité, par l’angoisse, par la dépression, par le stress, par les jugements présumés négatifs des autres… Cet acte de remplissage permet de court-circuiter des affects menaçants et de les remplacer par une séquence psycho-comportementale douloureuse mais familière. Mais que ce soit à travers l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie, il s’agit de tenter de faire l’économie de l’expérience de ses émotions.

A la recherche d’images
Lorsqu’une personne éprouve certaines difficultés à exprimer ses émotions par le biais du langage verbal, tout n'est pas perdu ! L'art-thérapie a délaissé le pouvoir des mots au profit de la magie de l'image. En effet, tout comme la psychanalyse exploite le rêve et l'association libre comme voie d'accès à l'inconscient, l'art-thérapie utilise des images intérieures pour explorer, comprendre et surmonter les conflits qui nous habitent. En mettant l'accent sur le processus de création, cette thérapie ouvre la porte à l'expression libre et spontanée. La personne qui choisit ce type de thérapie, s'engage dans un processus de création visuelle dans lequel elle peut se défouler, avoir du plaisir et s'exprimer autrement. Ce type d’expression rend peut-être la démarche thérapeutique moins menaçante pour les personnes qui ont des difficultés particulières à s'exprimer verbalement. L'art-thérapie contribue de cette façon à diminuer le stress émotionnel. Les patients peuvent avoir ainsi accès à des émotions intenses, qui deviennent acceptables une fois sur papier et qui ne le seraient sans doute pas dans la vie quotidienne. Cette approche permet d'atteindre des sensations troublantes plus rapidement que l'approche thérapeutique exclusivement verbale et offre la possibilité de s'exprimer dans un espace défini et sécuritaire tel que le papier. Notez que les patients disposent d'un support de choix pour développer la conscience de leurs émotions (peinture, sculpture,…).

Une approche individuelle …
L'art-thérapie est fondée sur une approche d'orientation analytique. Toutefois, elle a ses propres bases et exige des compétences particulières. En plus de connaissances ou d'une grande expérience en art visuel, l'art-thérapeute doit acquérir une formation professionnelle en art-thérapie ainsi qu'en psychologie et en psychopathologie. En outre, ce dernier offre son aide selon des approches diversifiées, interviennent tantôt à court terme, tantôt à long terme.

Illustration d’une consultation individuelle… 
Une patiente entre dans le bureau de son thérapeute. Elle en est à son troisième mois de rencontres individuelles hebdomadaires. Au bout de quelques minutes, le professionnel devine ce qui la tracasse. Depuis qu'elle a rencontré sa mère quelques jours plus tôt, elle a la tête à l'envers, se sent coincée. Attentif à ses émotions, le professionnel lui demande de dessiner ce qu'elle ressent. La piste est tracée, il ne reste qu'à la suivre. L'art-thérapeute regarde avec elle son dessin composé de couleurs, formes et personnages plus ou moins bien définis et l'invite à en parler : « Je me sens si petite, les murs sont si grands, j'étouffe beaucoup », dit-elle. « Je ne comprends pas cette tache brune, mais je crois qu'elle est liée à ma sensation d'étouffement ». L'art-thérapeute lui suggère alors d'explorer cette tache en créant un autre dessin. En utilisant la couleur brune, elle pourra reprendre la forme précédente et arriver graduellement à en produire une autre qui précisera davantage son émoi. L'exploration et l'échange se poursuivront à partir de ce nouveau sentiment identifié et mis en forme dans un dessin.

La thérapie de groupe…
Une patiente de 30 ans témoigne : « Je n'avais pas le goût de m'exprimer par les mots. Mon besoin de rencontrer d'autres femmes qui avaient vécu la même réalité m'a poussée vers cette aventure Après avoir participé à huit rencontres de groupe, je me suis sentie apaisée. Cela m’a permis d’échanger avec le thérapeute nos interprétations quant au sens de mes dessins, de recevoir les impressions des autres participantes et de les partager avec elles. Pour la première fois, j’ai réussi à évoquer ma problématique et ses conséquences, ce que je n'avais pu faire auparavant malgré dix ans de thérapie individuelle verbale. Cette démarche m'a aussi beaucoup aidée à me laisser aller et à accepter que je ne pouvais pas toujours tout contrôler. Ayant peu dessiné enfant, les pinceaux, la gouache, les pastels étaient pour moi des objets étrangers avant mon cheminement thérapeutique. En outre, l'art-thérapie me permet maintenant d'avoir du plaisir et de mettre en contact l'enfant que j'étais et avec l'adulte que je suis devenue. À chaque rencontre, je suis sensible aux couleurs que j'aime, j'identifie des odeurs qui me déplaisent et qui évoquent des souvenirs importants ou difficiles. Sans compter que les réactions des autres participantes face à mes dessins m'ont donné accès à d'autres dimensions de moi-même et m'ont apporté une meilleure connaissance de ce que je vis ».


En conclusion…


Comme toute autre approche, la thérapie par l'art sous-tend un investissement émotif intense et comporte des moments de souffrance, de repli sur soi où le patient ne voit pas toujours clair. L'art-thérapeute doit manifester concrètement sa disponibilité et son écoute en accompagnant la personne dans ce qui se passe ici et maintenant, et en respectant le rythme et l'évolution de chacun. Dans ce sens, l'art-thérapie est sans doute une excellente façon d'écouter l'autre et de mettre en images ce que les mots ne peuvent exprimer.



C. Lemage

TCA : Prévention pour les parents

Sur le site d'une Association "INFOR ANOREXIE-BOULIMIE" (très intéressant), j'ai trouvé ces 10 conseils pour les parents. Les trouvant justes , je vous les poste ci-dessous. 



10 conseils de prévention pour les parents



Une estime de soi solide est certainement le meilleur des antidote aux désordres alimentaires. Et cela s'apprend dès le plus jeune âge! "Sois en forme et en bonne santé", "Amuse-toi", "Sens-toi bien dans ta peau", sont des messages importants, à faire passer régulièrement à vos enfants.


1.  Observez vos attitudes et vos comportements face à votre corps et à celui des autres. Apprenez à vos enfants à accepter les différences physiques (formes corporelles, défaut, handicaps). 

2.  Evitez toute attitude qui renforce l'éloge de l'amaigrissement et le dénigrement de l'excès de poids. Ne taquinez pas les enfants sur base de l'apparence... et ne leur faites pas de remarques telles que: "je t'aimerais davantage si tu perdais du poids", "ne mange pas autant, tu vas grossir"... 

3.  De quelles vie rêvez-vous pour vos enfants? Insistez-vous beaucoup sur la beauté et la forme physique, surtout pour les filles? Aidez-les plutôt à s'apprécier, quels que soient les modèles véhiculés par les médias. 

4.  Ne diabolisez pas certains aliments en les qualifiants de "mauvais", "caloriques", "grossissants". Si vous diversifiez les repas, ils peuvent tous faire partie d'une alimentation équilibrée. 

5.  Vous pouvez discuter régulièrement avec vos enfants des dangers des régimes stricts, de l'intérêt de l'exercice physique et de l'importance d'une alimentation diversifiée. N'oubliez pas de donner l'exemple en mangeant de tout (toujours à table!), en bougeant et en vous acceptant telle que vous êtes. 

6.  Ne faites pas de chantage à la nourriture: "mange bien pour faire plaisir à maman", " si tu n'es pas sage, tu n'auras pas de dessert", "tu es triste, prends un bonbon". Manger c'est manger, aimer c'est autre chose. 

7.  Proposez différentes activités à vos enfants: sport, dessin, musique... Quand on fait ce que l'on aime, on se soucie moins de son poids, de son apparence et de la nourriture. 

8.  Faites de votre mieux pour renforcer l'estime et le respect de soi des filles qui vous entourent. Et donnez les mêmes opportunités et encouragement aux garçons qu'aux filles. 

9.  Acceptez d'être une "mauvaise mère" de temps en temps. Une trop bonne mère anticipe les désirs de son enfant sans lui laisser le temps de les ressentir. L'enfant risque alors de vouloir tout et tout de suite, sans supporter le manque. Or la frustration est souvent constructive...
 
10.  Encouragez régulièrement vos enfants et évitez les réprimandes continuelles.




Info + : Visitez le site de l'Association : http://www.anorexie-boulimie.com

20 janv. 2012

ASSOC : BOLD

BOLD, c'est quoi ?


Bold est l'Association belge des patients obèses.
Elle a été lancé au mois de juin 2005 par son Président, Jean-Paul Allonsius.

Bold poursuit les objectifs suivants :

=> Faire reconnaître l'obésité comme maladie chronique
° Pour s'insurger contre toutes les réponses univoques qui exigent uniquement un régime alimentaire comme solution.

° Pour obtenir une meilleure prise en charge des problèmes spécifiques de l'obésité par les pouvoirs publiques.

Bold va travailler avec les politiques et la population pour que l'obésité soit enfin reconnue en Belgique comme maladie chronique. Tout comme elle l'est déjà par l'Organisation Mondiale de la Santé, et ce dès 1992. Et au Portugal depuis 2004.
Informer les malades, les médecins, les politiciens sur l'évolution de la maladie tant dans son caractère chronique qu'épidémique en vue d'améliorer durablement le sort des personnes atteintes et de permettre ainsi à ces personnes d'accéder à une vie normale.


° Devoir de sensibiliser les personnes en surpoids sur les dangers de cet excès pondéral sur leur santé.


=> Favoriser une meilleure prise en charge des patients obèses° Connaissance et promotion de l'approche multidisciplinaire : Les plus grands spécialistes au niveau national (BASO - Belgian Association for the Study of Obesity) et international ( National Heart, Lung, and Blood Institute - NIH - et la North American Association for the Study of Obesity) ont élaboré des lignes de conduites efficaces de prise en charge de la maladie qu'est l'obésité. Malgré l'existence de ces lignes de conduites qui expliquent clairement l'approche multidisciplinaire, peu de personnes la connaissent et l'appliquent, tant au niveau du grand public que des professionnels de la santé.

° Reconnaissance et remboursement de l'approche multidisciplinaire : cette approche demande l'intervention et l'interaction d'une équipe pluridisciplinaire qui doit accompagner chaque patient dans sa perte de poids et sa stabilisation. Cela demande du temps et de l'argent.


Bold travaille dans ce sens :
> Créer des groupes d'entraide pour favoriser l'échange d'expériences réussies et re-motiver les patients obèses.
> Motiver à mettre en place une free clinique de l'obésité qui promeut et dispense cette approche multidisciplinaire.
> Bold appuie et soutient les demandes de remboursement de ses médicaments et la chirurgie dans les indications recommandées par les guidelines officielles.
 > Bold contribue à une meilleure connaissance des opérations chirurgicales : veiller à une bonne information sur le processus complet de l'opération et le suivi qu'elle demande.


 => Obtenir une réglementation des publicités miraculeuses sur les pertes de poids
Dans un objectif d'éducation de la population et de lutte contre le surpoids et l'obésité, Bold demande la réglementation urgente de ces publicités :

> A qui ces publicités s'adressent-elles ? A quel IMC ? Ne devraient-elles pas l'indiquer clairement ?
> Quand ces publicités promettent une perte de poids de 10 kg et plus, ne s'adressent-elles pas à des personnes avec un IMC présentant des risques pour leur santé : en surpoids ou en obésité ?
> Ne devraient-elles pas également parler de l'effet rebond bien connu du monde médical qui a lieu après des pertes de poids rapides ? Ne devraient-elles pas aborder la problématique de la stabilisation ?

 => Lutter contre la stigmatisation des patients obèses
° Etude du sociologue français Jean-Paul Poulain de l'université de Toulouse le Mirail qui a clairement montré les lieux de stigmatisation  :
 - L'école
 - Puis l'univers professionnel 

° La stigmatisation aggrave et entretient le surpoids et l'obésité, dans un cercle vicieux difficile à vaincre : stigmatisation, perte d'estime de soi, refuge dans la prise alimentaire en guise de compensation, entretien ou développement de l'obésité.

 => Enfin, Bold souhaite appuyer toutes les initiatives et activités visant à :

> Mieux informer les médecins généralistes pour traiter la maladie.
> Adapter les cursus universitaires des médecins et valoriser la nutrition comme discipline.
> Entreprendre des démarches auprès du monde des entreprises afin que l'obésité soit traitée au sein de l'entreprise .
> Revaloriser le statut des diététiciens afin de permettre le remboursement de leurs prestations.



L'approche multidisciplinaire : LA prise en charge
Tous les spécialistes de la santé sont unanimes aujourd'hui : le traitement de l'obésité repose sur une prise en charge :
> médicale : un médecin entouré de spécialistes (diététicien, psychologue, physiothérapeute) ou un centre médical de l'obésité
> de long terme : l'obésité est une maladie chronique qui demande un traitement et un suivi régulier
> multidisciplinaire qui combine SIMULTANEMENT la diététique, l'activité physique et l'approche psychologique, et ce tant au niveau du bilan (fait à ces 3 niveaux avant d'entamer toute prise en charge sérieuse) que du traitement même.

11 janv. 2012

PSYCHO : La résilience (partie 2)

Une autre source très intéressante pour parler de ce sujet... en voici quelques extraits choisis.


Résilience et interdépendance
Extrait d'un rapport du RCRPP (Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques)

Présentation
La résilience des plus démunis repose nécessairement sur les réseaux d'entraide. Ce qu'ils ne trouvent pas à l'intérieur d'eux-mêmes, ils doivent aller le chercher à l'extérieur, ce qui suppose que les ressources existent dans la société civile.

Extrait
La résilience des personnes repose nécessairement sur une force intérieure et un appui de l'extérieur. Par définition, la résilience représente la capacité d'affronter avec succès les risques et les déboires sérieux de l'existence. Il s'agit d'une combinaison de force intérieure, d'appui de l'extérieur et d'apprentissage à partir de l'expérience acquise. La confiance en soi est importante, comme le sont aussi une bonne scolarité, la capacité d'apprendre et de résoudre des problèmes, et l'aptitude à entretenir de bons rapports humains. Une personne qui possède une bonne dose de ces attributs peut souvent être autonome, c'est-à-dire qu'elle peut faire face à l'adversité sans détresse apparente. Les personnes plus vulnérables s'appuieront davantage sur les réseaux qui les lient à d'autres personnes à l'intérieur et à l'extérieur de la famille.


Développer la résilience chez les enfants des milieux défavorisés
Paul D. Steinhauer

Présentation
Comment expliquer que certains enfants survivent, voire s'épanouissent, dans l'adversité? La réponse est dans la résilience, soit l'aptitude à s'adapter et à se ressaisir devant un stress aigu. Avec le temps, l'enfant résilient mobilise les ressources dont il ou elle a besoin pour faire face aux défis qui se présentent aux défavorisés et renforcer sa personnalité.

Extrait
Plusieurs facteurs favorisent la résilience :
· les traits de caractère, dont la sociabilité, l'aptitude à régler des problèmes, l'autonomie, la persévérance et l'optimisme;
· les familles et les écoles, qui prodiguent soins et soutien et qui ont des attentes élevées mais réalistes, et donnent aux enfants l'occasion de participer et de contribuer;
· les familles qui ont la force de faire face et de résister au stress chronique et aux crises répétées;
· les communautés et les nations soucieuses du bien-être général, qui viennent en aide à la famille et qui considèrent l'enfant comme une ressource commune et précieuse.
· l'estime de soi;
· la confiance, l'optimisme et un sentiment d'espoir;
· l'autonomie ou un sens d'auto-développement et d'indépendance (la capacité d'exercer un effort, de satisfaire ses propres besoins);
· l'endurance ou la capacité de combattre le stress;
· la capacité de vivre une gamme d'émotions;
· des aptitudes positives permettant de faire face à des problèmes et de les résoudre, de prévoir les conséquences;
· développement approprié pour l'âge;
· la compétence de l'enfance, démontrée par des signes comme se livrer à des activités régulières, avoir un emploi à temps partiel, participer aussi bien à des activités scolaires que parascolaires, réussir relativement bien à l'école.


Comment certains enfants ont des «airbags» affectifs
Entretien de Ariane Racine avec Michel Manciaux, pédiatre
Le Temps (Suisse), 9 octobre 1998.

Extraits
> Quels sont, selon vous, les éléments qui développent cette faculté à surnager ? 
" Il y a très probablement, disons-le, des enfants qui possèdent un bagage génétique plus favorable. Mais il existe de nombreux autres facteurs «protectifs»: la présence d'un adulte «supportif» qui redonne confiance, l'humour, les rites d'une communauté, la dimension intellectuelle, l'imagination, la religion, par exemple. Pour tout enfant, avoir une bonne relation avec au moins un des deux parents ou avec un grand-parent est un important facteur de résilience."

> Qu'est-ce que la résilience a changé dans votre métier de pédiatre, au jour le jour ? 

" Travaillant comme professeur de pédiatrie préventive et sociale, j'ai eu affaire à des enfants qui, en dépit d'un handicap ou d'une maltraitance précoces et sévères, réagissaient de manière très positive au traitement. J'avoue que j'en étais resté à ce simple constat jusqu'à mes lectures sur la résilience. Aujourd'hui, je pense que le pédiatre ne peut plus se considérer comme l'acteur tout puissant de la réhabilitation de l'enfant et de sa famille. Notre rôle est de les aider à prendre conscience de leurs ressources mobilisables. Les influences extérieures sont capitales. La résilience introduit aussi l'idée d'un compagnonnage avec l'enfant. Aider tout bébé à développer ses compétences «précocissimes» comme nous savons le faire aujourd'hui, c'est lui permettre de devenir résilient."

> L'enfant devenu résilient le restera-t-il toujours ?
" La résilience est un mélange d'inné et d'acquis à entretenir tout au long de la vie. Elle est aussi une notion qui s'oppose à celle du recommencement fatal, à tort fort répandue. Par exemple, des enfants victimes de parents maltraitants peuvent devenir des adultes résilients et vont enrayer la répétition des abus de génération à génération. Or, on entend souvent dire que tout enfant maltraité deviendra un adulte maltraitant. Cela n'est vrai que pour un 20% des cas, les autres trouvent la force de reconstruire leur vie autrement. Devenir parent est une épreuve importante qui constitue un révélateur de résilience. La grossesse et la petite enfance nécessitent une attention particulière, avec des coups de pouce professionnels, mais aussi associatifs ou communautaires. C'est une période à risque de rechute."


PSYCHO : La résilience (partie 1)

Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de résilience. Dans un précédent article, je vous présentais un livre sur le sujet, sans vraiment vous expliquer le concept. Ce matin, je suis tombée nez à nez avec un article qui explique fort bien ce concept spychologique. Bonne lecture.


La résilience

On a longtemps cru qu'un enfant qui vit des expériences terribles deviendra un adulte perturbé. On sait maintenant que ce n’est pas nécessairement le cas. Certains enfants peuvent même en sortir plus forts. On dit alors de ces enfants qu’ils sont résilients.

Le concept de résilience vient de la physique où il désigne la capacité d’un matériau à reprendre sa forme après un choc ou une grande pression. On dira ainsi que la coque d’un sous-marin est résiliente lorsqu’elle se révèle capable de supporter des pressions considérables lors de ses plongées et lorsqu’elle reprend sa forme primitive lorsque le sous-marin refait surface.

En psychologie, le concept de résilience est apparu dans la langue anglaise dans les années 1960 grâce à Emmy Werner. Cette psychologue américaine était allée à Hawaï faire une évaluation du développement des enfants qui n’avaient ni école ni famille, et qui vivaient dans une grande misère, exposés aux maladies et à la violence. Elle les a suivis pendant 30 ans. Au bout de tout ce temps, 70% de ces individus étaient en piteux état mais 30% savaient lire et écrire, avaient appris un métier et fondé un foyer.


La résilience définit donc la capacité de se développer avec succès dans des environnements qui auraient dû être néfastes pour ce développement. La résilience permet non seulement de «tenir le coup» mais bien souvent de rebondir en tirant profit des traumatismes passés. Cette aptitude contribue en plus au maintien d'une bonne santé et à la résistance aux maladies, en particulier aux maladies mentales.

Le terme de résilience vient du latin resalire (re-sauter). Il s’agit donc de sauter à nouveau, mais pas à la même place comme si rien ne s’était passé, mais ressauter un petit peu à côté pour continuer d’avancer. D’ailleurs résilier un engagement signifie aussi ne plus être prisonnier d’un passé, se dégager de quelque chose. La résilience n’a rien à voir avec une prétendue invulnérabilité de certains individus mais plutôt avec la capacité de reprendre une vie humaine malgré la blessure, sans rester fixé sur cette blessure.

On a pu déceler un profil d’enfants traumatisés qui développent une aptitude à la résilience. Il s’agit de ceux qui ont acquis la «confiance primitive» entre 0 et 12 mois. Un peu comme s’ils se disaient : « on m’a aimé donc je suis aimable, donc je garde l’espoir de rencontrer quelqu’un qui m’aidera à reprendre mon développement. » Ces enfants sont dans le chagrin mais continuent à s’orienter vers les autres. Si on leur donne des possibilités de rattrapage, d’expression, un grand nombre, 90 à 95%, deviendra résilient. Ces possibilités peuvent prendre la forme de tribunes de créativité ou d’épreuves : le scoutisme, préparer un examen, organiser un voyage, apprendre à être utile. L’expression de ces ressources intérieures va aussi bénéficier grandement des mains tendues d’un tuteur ou d’un accompagnateur qui va catalyser la reprise de confiance en soi.

L’engagement social peut aussi être un formidable facteur de résilience : les femmes qui ont subi un viol, par exemple, rejoignent souvent des associations de soutien aux victimes. Elles ne parlent pas d’elles, mais à des femmes comme elles.

Pionnier de l’introduction du concept de résilience en France, Boris Cyrulnik affirme par ailleurs que « chez tout un chacun, des "braises de résilience" sont présentes. Qu'on souffle dessus à bon escient, et l'enfant meurtri, fracassé, stoppé net dans son développement par le deuil, la maltraitance ou les atrocités de la guerre sortira de son "agonie psychique" et reprendra le chemin de la vie. » Un pouvoir de reprise en main insoupçonné dont plusieurs équipes de recherche dans le monde commencent à découvrir l’étendu.


Source : ici

5 janv. 2012

TEMOIGNAGES - BD

Voilà deux BD regroupant des témoignages, l'un concernant la toxicomanie, l'autre sur l' illettrisme.

PAROLES DE TOX


Paroles de tox est un ouvrage collectif composé de 12 récits en images, collectés auprès de toxicomanes ou d'anciens toxicomanes, qui racontent des situations personnelles qu'ils ont vécues tant bien que mal, souvent plus mal que bien. Ces histoires ont été recueillies par l'association BD Boum, aidée par un médecin addictologue. Futuropolis s'est associé à BD Boum pour faire paraître cet ouvrage de bande dessinée-témoignage, qui, loin de la fiction, parle du réel. 12 récits de Philippe THIRAULT à partir des témoignages de toxicomanes, histoires dessinées par ALFRED, CHRISTOPHER, DAVODEAU, GNAEDIG, JUNKER, LE ROUX, MARTIN, MILHIET, MOYNOT, PERRISSIN, PEYRAUD, PRUDHOMME, et SAVOÏA.

Ces histoires mettent en scène des jeunes adolescents comme des mères de familles, de milieux sociaux différents, tous dépendants à une drogue : cannabis, cocaïne, héroïne mais aussi alcool.

«Nous pensons que le fait de lire ces témoignages de vie peut avoir une action d'information et de prévention. En matière de toxicomanie, il semble qu'il n'y ait pas de truc pour arriver à prévenir, à empêcher, à protéger. Il semble que les témoignages de ceux qui ont fait l'expérience de la drogue aient un effet. BD Boum l'a constaté en organisant plusieurs débats sur le thème drogue et justice , animés par un juge, un avocat et surtout un ancien toxicomane. Les jeunes sont chaque fois sortis touchés et saisis.»

«Pour lutter contre la toxicomanie, il faut avoir une compréhension et une connaissance des drogues, de façon à aider le jeune à développer son esprit critique et à se défendre. Les expériences de vie des toxicomanes se ressemblent. Sans prétendre tracer un parcours type conduisant à la dépendance, on peut esquisser plusieurs parcours similaires et révéler la douleur du vécu, commune à tous.» «Les jeunes toxicomanes rencontrés sont en situation de dépendance, avec une baisse des facultés intellectuelles et de mémoire, et sont surtout et avant tout en situation de souffrance : perte de confiance en soi, dépression, destruction de sa propre image, voire trouble du comportement grave, paranoïa, crise d'angoisse.» BD Boum.


PAROLES D'ILLETTRISME

Ils s'appellent Ronny, Patrick, Zahia, Amar, Marcel, Sylvie, Maxime... Les turpitudes de la vie, déracinement, alcoolisme parental, violence ont fait qu'ils ont passé une bonne partie de leur vie sans savoir lire.
 Dans le cadre d'ateliers organisés par la ville de Blois, Luc Brunschwig a recueilli les témoignages de huit personnes qui ont connus des difficultés d'apprentissage de la lecture et ont appris à vivre malgré leur illettrisme. Ces témoignages sont aujourd'hui mis en images par un collectif de jeunes auteurs de bande dessinée, au talent reconnu.

On découvre que c’est souvent face à l’adversité que ces hommes et femmes n’ont pu suivre à terme leurs études ou suivre un cursus normal. Un handicap nourri de regrets et parfois de malchance, comme le montre l’histoire de Zahia, découpée en trois parties à la façon d’un véritable fil rouge dans l’album. Marginalisé, le nombre d’illettrés excède pourtant le chiffre de 3 millions de personnes en France. Alors si cette somme de témoignages est assez lourde et pas complètement exempte de pathos, sa lecture est très enrichissante et montre à quel point ne savoir ni lire ni écrire est un immense handicap.

28 déc. 2011

TEMOIGNAGE / HANDICAP : Où on va, papa ?

"Où on va, papa ?" est le témoignage de l'auteur Jean-Louis Fournier, témoignage de père de deux garçons lourdement handicapés.



Résumé
Roman largement autobiographique, Jean-Louis Fournier est le père de trois enfants dont les deux premiers, deux garçons Mathieu et Thomas, sont handicapés physiques et mentaux. Sa femme le quitte après la naissance du troisième, une fille, Marie, tout à fait normale. L'auteur raconte avec beaucoup d'humour noir la joie de la première naissance, l'horreur de la découverte de la maladie, puis la joie nouvelle, deux ans après, de l'arrivée d'un deuxième enfant « Celui-là ne peut pas être aussi anormal, n'est-ce pas ? » se demande-t-il. Malheureusement, c'est le cas. Dans le livre, l'aîné décède à 15 ans après une opération à la colonne vertébrale pour l'aider à vaincre sa scoliose qui l'empêche de se tenir droit. Le second lui survivra jusqu'à plus de trente ans. L'histoire n'en raconte pas la fin.

Polémique
Ce roman a été l'objet de polémique. Des lecteurs furent touchés par cette histoire abordant la manière de vivre avec le handicap de ses enfants et de surmonter la mort de son fils. Beaucoup de personnes furent choquées par les propos jugés très durs que Jean-Louis Fournier tient sur ses enfants et surtout le cynisme dont il fait preuve.

Agnès Brunet, la mère des enfants dont traite le livre a par la suite publié un blog, intitulé Où on va, maman, pour répondre à certains passage du livre et aux questions qui lui étaient posées. Mais suite à des injonctions de Jean-Louis Fournier et de son éditeur, ce blog a été rebaptisé La maman de Mathieu et Thomas et certains passages litigieux ont été retirés.
Le blog de la maman de Matthieu et Thomas : Cliquez ici ou , au choix ! 


Extraits du livre

" Il y a aussi ceux qui disent : "L'enfant handicapé est un cadeau du ciel." Et ils ne le disent pas pour rire. ce sont rarement des gens qui ont des enfants handicapés. Quand on reçoit ce cadeau, on a envie de dire au Ciel : "Oh ! fallait pas..." "

" Il ne faut pas croire que la mort d'un enfant handicapé est moins triste. c'est aussi triste que la mort d'un enfant normal. Elle est terrible la mort de celui qui n'a jamais été heureux, celui qui est venu faire un petit tour sur Terre seulement pour souffrir. De celui-là, on a du mal à garder le souvenir d'un sourire."

" Thomas et Mathieu n'ont jamais cru au Père Noël, ni au petit Jésus. Ils avaient de bonnes raisons. Ils ne lui ont jamais écrit une lettre pour lui demander quelque chose. Ils étaient bien placés pour savoir que le petit Jésus ne faisait pas de cadeaux. Ou alors, quand il en faisait, valait mieux se méfier."

" Quand vous étiez petits, j'ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l'ai jamais fait, ce n'était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu'à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures."

" Grâce à vous, j'ai eu des avantages sur les parents d'enfants normaux. Je n'ai pas eu de soucis avec vos études, ni votre orientation professionnelle. Nous n'avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de ce que vous feriez plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien.
 Et surtout, pendant de nombreuses années, j'ai bénéficié d'une vignette automobile gratuite. Grâce à vous, j'ai pu rouler dans des grosses voitures américaines." 


TEMOIGNAGE / HANDICAP : Paul Samanos

Qui est Paul Samanos ?


Né en 1968, Paul Samanos est devenu tétraplégique suite à un accident de rugby survenu à l’âge de 16 ans.

Aujourd’hui en fauteuil et lourdement paralysé, Paul poursuit une existence « normale » à bien des points de vue. Journaliste, il a écrit pour de nombreuses agences de communication, avant de devenir rédacteur pour le journal de la région Pays de la Loire.

Parallèlement, il dessine depuis près de 20 ans en mélangeant différentes techniques : il s’appuie sur des esquisses au crayon qu’il scanne et finalise sur son ordinateur.


FAUTEUILS EN ETAT DE SIEGE : "Sa" BD...
Ce n’est pas facile d’être une personne à mobilité réduite, coincée dans son fauteuil roulant toute la journée ! Il y a le regard des autres, bien sûr. C’est une première chose... Mais au-delà de cela, il y a aussi toutes les petites tracasseries du quotidien, ces choses qui vous pourrissent la vie et dont on ne peut se rendre compte que lorsque, soi-même, on est diminué physiquement. Pour nous, Paul Samanos dresse une liste non exhaustive de situations auxquelles il est confronté, et tout cela avec humour.

A travers le personnage en fauteuil qu’il a créé, et qui est un peu son « alter ego », Paul poursuit un double objectif : donner à rire et à penser. D’un gag à l’autre, il nous offre un tableau complet du monde du handicap en abordant des thèmes plutôt inhabituels comme la sexualité et ses péripéties. Moqueur à l’égard des valides, il n’oublie pas de s’épingler lui-même ni de critiquer certains de ses « camarades » handicapés.

Au total, on s’amuse, on apprend des tas des choses et on en sort avec un regard plus léger et plus juste.


Une excellente critique ici






TEMOIGNAGE : Quatre saisons d'un éducateur spécialisé

Un vrai coup de coeur que j'ai lu au cours de l'année et qui m'a replongé, non sans émotion, dans mes souvenirs de stage de 1ère année, que j'ai effectué dans le même genre de structure qu'évoque l'auteur,Guy Delhasse  (hébergement pour enfants). Je ne peux donc faire sans vous présenter le livre. 



QUATRE SAISONS D'UN EDUCATEUR SPECIALISE 


Le regard lucide de Guy Delhasse 

Acte d'amour, profession de foi? D'abord un témoignage. Des mots clairs pour dire les joies, les peines, les satisfactions. En glissant un peu de cette poésie intérieure qui nourrit tout professionnel de l'éducation, avoue le Liégeois Guy Delhasse. 

SORTIR LE SILENCE DES VALISES 
Son livre, écrit en toute liberté, est celui d'un homme qui avoue aimer son travail. Depuis plus de vingt ans, Delhasse appartient au monde de l'enfance. "J'ai voulu prendre le temps de le regarder, ce métier, avec mes mots; j'ai essayé de retirer de ma vingtième année un curieux mélange d'anecdotes et de réflexions... Il faut sortir nos silences des valises pour poursuivre le voyage..."

La profession d'éducateur spécialisé dans un service d'hébergement est souvent méconnue. C'est le sentiment de Guy Delhasse qui prend le risque de montrer, saison après saison, ce qu'elle est. Avec une franchise quelquefois désarmante. Les gestes de chaque jour, routiniers, à côté des enfants, pour eux, les moments difficiles, les attitudes, les réflexions qui font mal. Ce métier encore jeune a besoin de se faire reconnaître. Le regard est positif. L'auteur est de ceux qui parient sur le dialogue et les solidarités, sur les actes rassembleurs, l'échange entre travailleurs sociaux, barrière contre l'envahissement des extrémismes.

POURSUIVRE LE VOYAGE 
Guy Delhasse vit dans une toute petite maison où sont accueillis garçons et filles en rupture avec leur milieu d'origine. Il raconte des fragments de sa réalité quotidienne. Ce qui est et ce qui devrait être. Nous, les salariés de l'ombre, les boîteux du social, qu'avons-nous déjà dit et à qui? Peut-être faudrait-il mieux former les éducateurs à parler au monde adulte, celui des politiques par exemple. La musique et l'amour des mots ont toujours séduit Guy Delhasse. Les cent quarante pages de son livre associent le plaisir de lire le beau à la prise de conscience d'un vérité, dure parfois, qui tous nous interpelle. Lui se dit prêt à poursuivre sa route jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de destination.


N.B. : Autre livre que je présenterai plus tard, du même auteur "Quand Je éduque les autres...

27 déc. 2011

LIVRES / PSY : Le pavillon des enfants fous

Titre bien connu, "Le pavillon des enfants fous" est un récit autobiographique de Valérie Valère., qu'elle publie en 1978 et qu'elle écrira à l'âge de ses 15 ans.



Elements biographiques
L'auteur est née le 1er novembre 1961 à Paris. A 13 ans elle est internée dans un hôpital psychiatrique durant 4 mois pour anorexie mentale. A l'âge de 15 ans elle écrit toute la souffrance qu'elle a ressenti pendant cet enfermement. Le livre est un best-seller. Elle s'inscrit en lettres à la Sorbonne qu'elle abandonne 1 an plus tard. Elle a écrit 2 autres livres : Malika ou un jour comme les autres et Obsession blanche. Elle décède à l'âge de 21 ans.


Résumé
Ce livre, écrit à la première personne, raconte un enfermement, une maladie difficilement compréhensible dans les moindres détails, du début à la fin. C'est une oeuvre autobiographique, l'auteur raconte comment elle s'est sentie rejetée de la socièté, emprisonnée, incomprise même si elle-même avait du mal à se comprendre.Elle ne comprend pas pourquoi elle se trouve avec des enfants qui, eux, sont vraiments fous. C'est à partir du moment où arrive une autre anorexique qu'elle commence à communiquer et à essayer de manger.

Critique
Ce livre nous prend vraiment aux tripes, cette explosion de haine, d'incompréhension, de desespoir pertube un peu quand même. Il n'y a aucune pudeur et c'est ça qui est intéressant on a vraiment l'impression d'être à côté du personnage et on se sent impuissant. Enfin bref c'est un livre vraiment prenant...

Slogan
"Quand on est dans la peau d'un fou, on n'exprime pas la colère avec des phrases logiques, raisonnables et des mots de bonne compagnie." Valérie Valère

PSYCHO : T.C.A.

TCA, c'est quoi comme sigle ? Ca ne vous dit rien du tout ? TCA = Troubles du Comportement Alimentaire.

Les plus connus du grand public sont : l'anorexie, la boulimie et l'hyperphagie. Ce dernier est plus méconnu et pourtant est le plus fréquent des trois TCA.



Quelques définitions


> La boulimie

La boulimie se caractérise par des périodes de pulsions incontrôlables vis-à-vis de la nourriture, suivies d'une réaction déclenchée par la peur de grossir, à l'origine de diverses pratiques néfastes : vomissements, diurétiques, jeûne ou restrictions alimentaires. Le cycle boulimique peut se répéter plusieurs fois par jour ou moins fréquemment. Dans la majorité des cas, la boulimie se vit dans la honte et la clandestinité. La plupart des patients hésitent à consulter et espèrent contre toute évidence s'en sortir seuls. Les personnes boulimiques peuvent être d'un poids trop faible, normal ou excessif.
Au niveau du poids, en général : on fait du yoyo (grossi/maigri/grossi/maigri/grossi)

 (source : http://www.caducee.net/DossierSpecialises/psychologie/anorexie.asp#boulimie) 


Dans le cas de la boulimie, comme très souvent aussi dans le cas de l'alcoolisme et de la toxicomanie, l'obsession vient d'un problème de personnalité. On peut être brillant, fabuleusement créatif, et, en même temps, avoir au fond de soi un sentiment de vide extrêmement oppressant au point de ne rien pouvoir faire d'autre que manger.

Ce vide chez les boulimiques est réel. Tout se passe comme si on avait un trou dans sa personnalité , comme si on en était resté au stade du bébé qui ne s'apaise que la bouche pleine. Avec, par ailleurs, le sentiment de n'être pas vraiment connecté aux autres, même à ceux qu'on aime.

Comment guérir d'un vide ? On peut utiliser la nourriture, l'alcool, la drogue, les médicaments pour ne plus le ressentir, mais les souffrances secondaires créées par ces "drogues" deviennent vite insupportables.
D'ailleurs, aucune de ces "drogues" ne peut vraiment remplir le vide. Elles permettent tout juste de l'oublier, pendant un instant.

Pour guérir du vide, il faut le remplir de SOI ce qui suppose qu'il faut se mettre à exister et à ne plus faire semblant. Il faut, en quelque sorte, partir à la recherche de soi, découvrir QUI on est vraiment, repérer ses vrais désirs, apprendre à les exprimer sans violence.

Alors et alors seulement disparaîtront le sentiment de vide, l’obsession de la nourriture et la boulimie.

( source : http://www.boulimie.fr)




> L'anorexie
L'anorexie est une maladie qui touche aussi bien le corps que le psychisme. Elle consiste en un refus de s'alimenter. Il existe deux catégories d' anorexie :

L'anorexie restrictive : diminution progressive de la quantité de nourriture ingérée.
L'anorexie purgative : alternance de périodes de pulsions incontrôlables vis-à-vis de la nourriture, suivi d'une réaction déclenchée par la peur de grossir, à l'origine de diverses pratiques néfastes : vomissements, diurétiques, jeûne ou exercices physiques excessifs....

Cette maladie s'accompagne d'une peur irrationnelle de prendre du poids ou de devenir gros, alors que le poids du sujet anorexique est déjè inférieur à la normale.

La malade anorexique souffre d'une profonde distorsion de sa propre image corporelle et fait de la poursuite de la minceur son objectif suprême, allant même jusqu'à la mort. De surcroît le malade dénie la gravité de la situation.


 (source : http://www.lametairie.ch/nos_soins/nos_traitements/anorexie/anorexie_quoi/ )

Au niveau du poids en général : on maigrit dangereusement


> L'hyperphagi


L' hyperphagie boulimique: ( ou "Binge eating disorder" )


 Episodes récurrents de crises de boulimies mais tandis que la boulimique parvient à contrôler son poids tant bien que mal par le vomissement provoqué ou d'autres méthodes, l'hyperphage boulimique n'utilise pas de telles techniques et est donc la plupart du temps en surpoids.( Définition du Diagnostic and Statistic Manual, 1996 )

L' hyperphagie nocturne :

Albert Stunkard, un psychiatre américain, décrit en 1955, sous le nom de "Night eating syndrome", un comportement consistant en un besoin impérieux de manger au cours de la nuit. L'individu se réveille régulièrement au milieu de la nuit et ne peut se rendormir qu'après avoir absorbé une copieuse collation, souvent ingurgitée dans un demi-sommeil. Le lendemain matin, il ne lui reste que des souvenirs imprécis de ce qu'il aura consommé durant l'épisode nocturne.

Pour approfondir sur le sujet : Un très bon site "ZERO COMPLEXE" pour ses explications détaillées des TCA et ses témoignages (oubliez un peu la partie sur les "régimes"...)




Pour en savoir plus Quelques références bibliographiques intéressantes que j'ai lues :


- Anorexie, boulimie, Obésité, de  G. Apfeldorfer (126 p, 1995)
- Obésités : le poids des mots, les maux du poids, de Catherine Grangeard (225 p., 2007)
Obésité : accompagner pour soigner, de Baclet Nadine, Cornet Philippe et Douilly Véronique (204 p., 2002)
- Anorexie, boulimie et compulsions : les troubles du comportement alimentaire, de Rigaud Daniel (323 p., 2004) 






LIVRES : A. Jollien

Dans cet article, je vous présentais l'auteur Alexandre Jollien. J'ai, depuis, lu deux de ses livres : LE METIER D'HOMME et ELOGE DE LA FAIBLESSE.


Le métier d'homme   (90 p., 2002)
Voilà un petit livre. Court, mais essentiel. À la limite de la philosophie. Alexandre Jollien est "anormal". Voire, aux yeux de certains, "un débile". Quel débile… La parole fonctionne au ralenti mais l'esprit est bien là, vivant, incisif. Plus humain que jamais. Que personne. Le "métier d'homme" ne consisterait-il pas à "éviter la blessure engendrée par des considérations trop hâtives, de s'astreindre au moins à regarder mieux, autrement… Avec dépouillement". Une chose est sûre : handicapé ou pas, nous avons tous à apprendre de ce concentré d'humanisme et d'intelligence. Qu'est-ce qu'un homme ? Comment vit-on ? Comment est-on heureux ? qu'est-ce qui fait la Vie ? Quel regard portons-nous sur l'autre, le différent, le pas-comme-nous ? Le miroir de nous-même ? Peut-on apprendre à vivre, malgré nos incapacités ? Jollien parle de lui-même, évidemment. De sa souffrance face au regard des autres. Mais le sujet est universel. Un homme est un homme, même sur une chaise roulante et avec les gestes imprécis. La définition du bonheur serait trop simple si elle se contentait d'un corps qui marche et d'une tête qui fonctionne… Ni misérabiliste (bien au contraire), ni catégorique, ni donneur de leçon, ce Métier d'homme est une réflexion juste, sensible et subtile sur nos différences et notre positionnement face au monde. Sur ce "supplément d'âme" propre à l'homme en général. Le talent d'Alexandre Jollien mérite qu'on s'attarde sur ce court livre au style direct, efficace et, malgré tout, poétique. On a à apprendre des autres. Ce n'est pas nouveau mais c'est essentiel. 


Eloge de la faiblesse  (101 p., 1999)
" En 1999, j’ose en effet le grand saut : écrire ! Dans ce premier ouvrage, j’ai voulu tout d’abord témoigner d’un état d’esprit : la joie au cœur de l’épreuve, la joie de progresser sur les chemins hasardeux de l’existence. J’ai donc imaginé ce qui se serait passé si j’avais rencontré mon premier guide, Socrate. C’est ainsi que, sous la forme d’un dialogue, je me prends à rêver de rencontrer mon vieux maître. Celui-ci, après m’avoir invité à lui confier mon histoire, les grandes étapes de ma vie à l’institut et de ma recherche philosophique me somme de m’interroger sur la normalité. Incapable de fournir une définition qui tienne, contre toute attente, je découvre que l’on ne naît pas homme, on le devient et que cette aventure n’est pas sans joie."

Eloge de la faiblesse obtiendra le Prix Mottart et le prix Montyon de l’Académie Française, il sera traduit en plusieurs langues et mis en scène par Charles Tordjman en 2005.

Mon avis
Ces deux livres m'ont vraiment beaucoup plu, tant par leur style direct et humaniste que par les propos si justes, vrais de l'auteur. A travers ses mots / maux, on ressent une envie de plonger, corps et âme, chez l'autre, de découvrir les différences et surtout les similitudes , les points qui nous assemblent, nous rassemblent entre Hommes. A lire de toute urgence ! 

CINEMA / FESTIVAL : 2nd Edition RAMDAM

Niveau cinéma, la ville de Tournai ne manque plus de rien puisqu'elle a son propre festival depuis 2011 ! Le RAMDAM. Voici une présentation du festival et sa programmation... 





Le Festival "Ramdam", qu'est-ce que c'est ? 
RAMDAM, c'est le festival du film qui dérange ! 

La seconde Edition aura lieu du 17 au 24 janvier 2012

" Une des fonctions de l'artiste est de montrer le monde tel qu'on n'a pas encore su le regarder. Godard, Bunuel, Ferreri, Pasolini, Boisset, Kubrick, Stone, Autant-Lara... : certains êtres sont nés avec du scandale dans les veines. Le moindre de leur geste laisse de grandes traces sanglantes sur les palissades virtuelles qui repoussent nos interdits... Ces films qui dérangent ont une vertu. En critiquant, en attaquant, en choquant, en blessant, en ridiculisant, en touchant où ça fait mal, ils ouvrent un débat sur des problèmes souvent fondamentaux, ils remettent en cause des certitudes tenues par certains comme inébranlables ou intangibles. "
*extrait de " 50 films qui ont fait scandale ", de Alain Riou et Gérard Camy, Ciném'action


RAMDAM, le festival du film qui dérange propose une programmation répartie en trois catégories : fiction, documentaire et rétrospective. Dans chaque catégorie, le public récompense les meilleurs des films qui dérangent et les films les plus dérangeants. Des avant-première figurent au programme du RAMDAM mais uniquement des films qui méritent le label RAMDAM. En 2011, Incendies, Biutiful, Die Fremde et Hasta la Vista en ont été. Acteurs, réalisateurs, producteurs, directeurs de la photographie ont rehaussé la qualité de l'événement par leur présence au RAMDAM Festival.

Lancé en janvier 2011, RAMDAM le festival du film qui dérange a été placé sous la bonne étoile de sa première marraine, l'actrice belge Lubna Azabal, venue y présenter "Incendies", de Gilles Villeneuve, qui concourait simultanément pour un Oscar. Pour la deuxième édition du RAMDAM, en 2012, les organisateurs ont donné carte blanche à Lubna Azabal pour programmer "sa" soirée en sélectionnant une fiction et un documentaire de son choix, illustrant le concept RAMDAM.

En 2012, un jury presse remettra le prix de la presse dans la catégorie documentaire. En 2011, "Armadillo", un documentaire choc de l'armée danoise en Afghanistan, a profondément marqué les festivaliers. La présence du directeur de la photographie Lars Kree n'a pas été étrangère au succès rencontré par ce film " RAMDAM " par excellence, dans une catégorie pourtant moins bankable que la fiction.

Les organisateurs ont à coeur la catégorie rétrospective dans laquelle ils programment des films qui ont marqué l'histoire du Cinéma en défrayant la chronique par leur caractère RAMDAM, en leur rendant le prestige d'un grand écran. Ont été mis à l'affiche depuis le lancement du festival : " Viridiana ", de Bunuel, " Le souffle au coeur ", de Louis Malle, " La grande bouffe ", de Marco Ferreri, " Camping Cosmos ", de Jan Bucquoy (présent lors de l'édition 2011), " Shortbus", de John Cameron Mitchell, " Funny Games" de Michael Hanneke, " Orange mécanique" et " Fear and Desire ", de Stanley Kubrick...

RAMDAM Festival, pendant la durée du festival, propose une soirée hot le cinéma abordant la sexualité étant par définition un cinéma qui dérange. En 2011, Jean-Luc Lahaye et Tatiana Silva ont été les maîtres de cérémonie de cette soirée. Un jeu-concours, avec à la clé des cadeaux hot & Ice, a été organisée grâce à l'apport de sponsors tels que Ice Watch, Caulier et le Lover Shop de Tournai.

Quelques films présentés lors de la 1ere édition
- Incendies (fiction)
- Armadillo (docu)
- Die fremde (fiction)
- Biutiful (fiction)
- La grande bouffe (rétro)

Quelques films lors de la prochaine Edition (janvier 2012)
- Tyrannosaur (fiction)
- Detachment (fiction)
- Sleeping beauty (fiction)
- En secret (fiction)
- Tears of Gaza (docu)
- Les nouveaux chiens de garde (docu)
- Nobody's perfect (docu)
- Le rendez-vous des quais (rétro)
- Déjà s'envole la fleur maigre (rétro)
- Portier de nuit (rétro)

etc, etc...









Prix des places
Tarif normal: 8€
Tarif étudiant: 4€ (sous présentation de la carte)

Pass en prévente (pour tous les films du festival): 30€
Pass sur place: 40€
Sous présentation du pass aux caisses, le festivalier pourra retirer son ticket pour le film de son choix.

Pour voir la programmation complète, un eul clic : RAMDAM site officiel



BON FESTIVAL A TOUS ! En attendant impatiemment le 17 janvier, bonne découverte du programme. 

CINEMA : Cycle "ART & ESSAI"

Pour la reprise de mon blog, j'ai décidé de vous présenter mon cinéma favori, le cycle dit "Art & Essai" à Tournai. 




En octobre 1967, une passionnée de cinéma, Bernadette Michenaud créait l'association Art & Essai, soutenue par julien Colleit, exploitant du cinéma Variétés. Elle proposait au public tournaisien de découvrir des films de qualité, parfois inconnus ou méconnus, en version originale.
Dès le départ, la maison de la culture de Tournai a soutenu cette initiative en proposant des co-productions pour certaines séances exceptionnelles. Cette collaboration se renforcera au fil des ans.
En 1977, Art & Essai et la maison de la culture de Tournai s'associent pour élaborer la programmation, basée sur un contrat de confiance et la même exigence qualitative.
La saison 84-85 sera un tournant important, le cycle Art & Essai quitte le cinéma Variétés, sur le déclin, pour le Multiscope Palace, géré par la famille Carpentier. Il est intéressant de souligner l'association fructueuse entre trois partenaires : une instance culturelle publique (la maison de la culture), un exploitant privé (le Multiscope Palace) et une association privée (Art & Essai).
Cette collaboration franche se poursuivra jusqu'à l'avènement d'Imagix Tournai Tournai en 2005.
Après 38 ans d'existence, une page se tourne, l'association Art & Essai cesse ses activités, mais l'esprit et le concept d'Art & Essai demeurent.
Aujourd'hui, la maison de la culture anime une salle permanente au sein du complexe Imagix. Elle a obtenu la reconnaissance de la Communauté française pour exploiter cette salle. Une nouvelle convention a fixé les modalités entre la famille Carpentier, propriétaire d'Imagix, et la maison de la culture de Tournai.


...vivre le cinéma autrement !


C'est en novembre 2005 que le groupe Imagix a inauguré son nouveau complexe, infrastructure moderne, tout confort, d'une capacité de 10 salles. Ce changement important a permis d'améliorer sensiblement la qualité des projections mais surtout d'organiser 4 séances tous les jours plus une séance à 11 heures le dimanche, soit 29 séances chaque semaine.
 L'esprit, l'identité et la philosophie du cycle Art et Essai n'ont pas subi de changements pour autant, la qualité et la diversité des œuvres présentées demeurant les critères essentiels de la sélection, tout en mettant en valeur le cinéma d'auteurs. Soulignons encore que la Maison de la Culture reste totalement indépendante dans ses choix et dans la construction de la programmation.
Le passage à 4 séances quotidiennes a notamment permis l'organisation de soirées exceptionnelles. Citons, par exemple, la présence du réalisateur Thierry Michel, venu présenter le film "Congo river", qui a reçu un accueil très chaleureux lors de sa projection. Autre beau moment : l'organisation d'une soirée-débat autour du film "La couleur des mots" qui raconte la dysphasie, avec la présence du réalisateur Philippe Blasband et de différents spécialistes de la maladie, entres autres, soirée qui a rassemblé pas moins de 300 personnes. Nous avons également pu offrir au public du cycle Art et Essai les avant-premières du Festival de Cannes, "Volver" et "Marie-Antoinette", projetés en simultané avec la Croisette !

Le cycle Art et Essai se veut également très proche de son public afin de répondre au mieux à leurs attentes. La mise en place de ce site Internet a pour objectif d'être un maximum à l'écoute de tous et d'instaurer une convivialité et une plus grande interactivité.

Exemples de films
- Les films des frères Dardenne (Rosetta, Le gamin au vélo, etc)
- Et maintenant, on va où ?
- Une séparation
- La vie est belle
- My name is Joe
- The artist
- We need to talk about Kevin

Tarifs
> Abonnement 11 séances : 60 EUR
> Prix plein : 7,80 EUR
> Membres maison de la culture de Tournai, étudiants : 6,80 EUR
> Dimanche 11h : 5,50 EUR



Infos + : Site officiel Art & Essai

5 août 2011

Bientôt de retour...

Après 1 an d'absence, il est temps de reprendre les choses en mains...  
Bientôt de nouveaux articles !  

Merci aux fidèles lecteurs et bienvenue aux nouveaux !  
Maïté 





18 déc. 2010

LIVRE : L'adoption (BD)

Au hasard, dans une librairie - section bandes dessinées - je tombe nez-à-nez avec une BD (2 tomes) dont le titre m'interpelle : COULEUR DE PEAU : MIEL, de Jung. 

L'auteur nous livre ici sa propre histoire, son vécu d'enfant coréen adopté par une famille belge.



En fait, c'était un coffret regroupant les deux tomes et un DVD offert sur le travail préparatoire à l'adaptation cinématographique de la BD, que je me suis offert avec grand plaisir. 

En effet, un film est en cours de réalisation (teaser ici) et devrait sortir au courant 2011. Il devrait se nommer "Approved for adoption" et évoquera cette histoire méconnue de l'adoption internationale coréenne, celle de ces plus de 165000 enfants envoyés à travers le monde depuis la fin de la guerre de Corée. Jung est l'un d'eux.  

Basé sur un mélange d'animations et de prises de vues réelles, ce film autobiographique réalisé par Jung et Laurent Boileau raconte le destin de ce déraciné et sa quête pour se réconcilier avec ses origines.




Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour l’emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent.
2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie, en tout cas d’en finir avec une certaine période teintée de l’incertitude qui ronge. Il se raconte dans ce récit terriblement intime : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge. Une adoption pas toujours très réussie, contrairement à d’autres gamins. Mais cette histoire est la sienne : il a grandi avec, s’est construit avec, jours après jours, vaille que vaille. Les fous rires, les drames, le quotidien, les bêtises de gosses et les questions sans réponses… Sans aucune réponse ?
 




Infos + :

Le coffret BD - DVD est en vente sur Amazon (39,90€) ou dans les bonnes librairies. Dans le DVD : la bande-annonce du film, le making-of de ce trailer et une interview de Jung. 









La RTBF co-produit le film. 










Un tome 3 est en cours (fin de la série de "Couleur de peau : miel"). 

Blog sur la réalisation du film : ici  

Site de l'auteur : ici  

Vidéos et interviews de l'auteur sur son travail : ici