18 déc. 2010

LIVRE : L'adoption (BD)

Au hasard, dans une librairie - section bandes dessinées - je tombe nez-à-nez avec une BD (2 tomes) dont le titre m'interpelle : COULEUR DE PEAU : MIEL, de Jung. 

L'auteur nous livre ici sa propre histoire, son vécu d'enfant coréen adopté par une famille belge.



En fait, c'était un coffret regroupant les deux tomes et un DVD offert sur le travail préparatoire à l'adaptation cinématographique de la BD, que je me suis offert avec grand plaisir. 

En effet, un film est en cours de réalisation (teaser ici) et devrait sortir au courant 2011. Il devrait se nommer "Approved for adoption" et évoquera cette histoire méconnue de l'adoption internationale coréenne, celle de ces plus de 165000 enfants envoyés à travers le monde depuis la fin de la guerre de Corée. Jung est l'un d'eux.  

Basé sur un mélange d'animations et de prises de vues réelles, ce film autobiographique réalisé par Jung et Laurent Boileau raconte le destin de ce déraciné et sa quête pour se réconcilier avec ses origines.




Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour l’emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent.
2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie, en tout cas d’en finir avec une certaine période teintée de l’incertitude qui ronge. Il se raconte dans ce récit terriblement intime : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge. Une adoption pas toujours très réussie, contrairement à d’autres gamins. Mais cette histoire est la sienne : il a grandi avec, s’est construit avec, jours après jours, vaille que vaille. Les fous rires, les drames, le quotidien, les bêtises de gosses et les questions sans réponses… Sans aucune réponse ?
 




Infos + :

Le coffret BD - DVD est en vente sur Amazon (39,90€) ou dans les bonnes librairies. Dans le DVD : la bande-annonce du film, le making-of de ce trailer et une interview de Jung. 









La RTBF co-produit le film. 










Un tome 3 est en cours (fin de la série de "Couleur de peau : miel"). 

Blog sur la réalisation du film : ici  

Site de l'auteur : ici  

Vidéos et interviews de l'auteur sur son travail : ici  




14 déc. 2010

LIVRE : Les enfants maltraités



Je vais vous présenter, dans les deux prochains articles, deux livres qui, 
selon moi, servent d' "introduction" sur un sujet qui nous botte, et que l'on peut ou désire approfondir par la suite. En effet, je trouve qu'il est plus évident de commencer par des ouvrages courts et globaux, pour ensuite lire des livres plus pointilleux. 
Etant intéressée par la problématique des enfants maltraités, j'ai lu l'ouvrage suivant : LES ENFANTS MALTRAITES, de Pascal Vivet, aux Editions Milan, de la collection Les Essentiels Milan


Une chouette collection qui permet d'aborder un sujet en 63 pages pour 5,60€ seulement. 
L'ouvrage est divisé en court chapitre. Des textes clairs, fiables et précis qui vont à l'essentiel. Une iconographie appropriée permettant de compléter l'information. Bref, une collection accessible à tous. (infos voir fin d'article)




Les enfants maltraités, combien sont-ils ? Qui sont-ils ? Comment définir les mauvais traitements physiques, psychologiques et sexuels ? À partir de quand une gifle, une fessée deviennent-elles de la maltraitance ? Cet ouvrage tente de faire le point sur nos connaissances autour de ces actes, à travers la prise de conscience et la dénonciation dont ils font l'objet actuellement. En France, la protection des mineurs demeure l'une des plus sûres au monde. Pourtant nous découvrons chaque jour que des enfants meurtris déchirent par leurs cris la loi du silence qui les entoure. 




Pour acheter l'ouvrage : AMAZON   






12 déc. 2010

LIVRE : Educateur : un p'tit boulot sans histoire



Educateur : Un p'tit boulot sans histoire, de Christian Allard.


Ah! Enfin un nouveau livre "de terrain" pour les (futurs) éducs' ! Christian Allard est éducateur spécialisé et a travaillé, entre autres, à l'Aide sociale à l'enfance au sein d'une conscription d'action sanitaire et sociale en banlieue parisienne, durant sept ans. Dans cet ouvrage, il nous fait part d'anecdotes, de souvenirs, de rencontres... Avec humour, émotion. On ne peut s'empêcher, à la lecture de certaines anecdotes, de sourire. Parfois jaune, j'avoue, mais c'est ça aussi, le boulot d'éduc' : tantôt de l'enthousiasme, tantôt des frustrations... Mais toujours des rencontres enrichissantes qui nous font grandir. 




Une banlieue, une cité, un quartier, un éducateur... 

Un pédiatre, une puéricultrice, des assistantes sociales... 

Un juge pour enfants, un psychiatre, un directeur d'école... 

Des enfants dans leur famille, des enfants dans leur foyer, des aides à domicile, des actions éducatives.... 

Du rire, de l'émotion, du dramatique, du fantastique. 

De l'incroyable au quotidien... 

Pierre, Aïcha, France, Paul, Jean, les Dupont-Durand, mille et une histoires, mille et une rencontres... 

Chacune pourrait se suffire à elle-même, mais seul leur assemblage rend compte de la difficulté de ce " p'tit boulot sans histoire ", au coeur de l'existentiel et de l'actualité. 



Extraits

" J'allume la télé, je prends un journal, je mets la radio... J'ai l'impression d'être encore au boulot. Ou plutôt... mon boulot est au coeur de l'actualité, de la problématique du moment, de l'air du temps, de l'existentiel, de l'essence même de la vie. C'est ce qui le rend passionnant. Et épuisant. Parfois, j'aimerais bien vendre des salles de bain. On ne parle pas de baignoires à longueur d'antennes. Enfin, je n'ai pas remarqué."


" - Quoi t'as un bac C, et t'es éducateur ?
De la part de collègues...
Mépris pour la profession, mépris de soi bien sûr.
Ridicule qui plus est, on est pas mal à avoir un "bon" bac."




" Le père parle de son incarcération :
- J'ai été condamné...
 - Non, l'interrompt le psychiatre, ce n'est pas vous qui avez été condamné, ce sont les actes que vous avez commis.
J'ai trouvé ça drôlement beau. Ca m'a ouvert des portes. Ses actes ont été condamnés parce que condamnables ; mais reste l'individu, je vais pouvoir travailler avec."  


" Une collègue qui travaille à l'enfance, comme moi : 'Oh! J'en ai marre, j'en ai marre! J'en ai tellement marre, que je vais demander un poste de responsable !'. Qu'elle obtiendra. Et je ne crois pas que ce soit un cas isolé. On grimpe dans la hiérarchie pour s'éloigner du terrain." 


" La gamine, quinze ans, plus déprimée que d'habitude : 'Y a que quand je suis en galère que je me sens vivre !' ".


" Analyse d'un psychiatre à propos d'une adolescente : 'Il faut qu'elle s'affronte à quelqu'un qui lui apparaisse comme indestructibles. C'est à partir de là qu'elle pourra se construire'.
Ca me parait bien vu. Et bien formulé. Clair et net.
Bon, maintenant, qui se porte volontaire comme 'indestructible' ?"



" Elle a une quarantaine d'années et se présente à l'accueil de la circonscription : elle voudrait un éducateur.
 - Mais madame, vos enfants nous sont confiés, et ils ont tous un éducateur.
- Non, mais, un éducateur pour moi !" 

LIVRE : Alexandre Jollien

Alexandre Jollien... ca ne vous dit rien ? Vraiment ? Bon, allez, je vais vous dire un p'tit mot sur ce Monsieur, dont j'ai fait la connaissance il y a peu. Une découverte littéraire et bien plus : celle d'un homme qui, malgré son infirmité motrice cérébrale, a réussi à se forger une personnalité, une réputation. A construire sa vie, tout simplement. 
J'ai vraiment été enthousiasmé en découvrant ses oeuvres, et surtout ce qu'elles dégagent : une force de vaincre, envers et contre tout, malgré les obstacles, malgré les difficultés et - le plus pénible - le regard des autres... A travers ses mots/maux, il nous transmet l'espoir... car, comme il le dit si bien : C'est un combat, mais un combat "joyeux" ! 


Mais qui est Alexandre Jollien ?   
(biographie extraite de son site personnel, d'où l'emploi du "je")

C’est à Sierre que je pousse mes premiers cris le 26 novembre de l’an de grâce 1975. De 3 à 20 ans, je vis dans une institution spécialisée pour personnes handicapées dans cette ville. A trop vouloir bouger dans le sein maternel, je m’enroule en effet par trois fois le cordon ombilical autour du cou ce qui provoque, au passage, quelques « dégâts ». S’en suit une infirmité motrice cérébrale.

A l’institut, je découvre la joie de vivre de solides amitiés avec mes camarades et malgré le contexte, un brin délicat, je constate que la vie gagne toujours du terrain. Tout y est motif d’étonnement et d’émerveillement. D’où peut-être très jeune, une vocation pour « les choses de l’esprit ».

Le weekend, je rentre à la maison pour savourer la tendresse de ma mère Louiselle, l’humour de mon papa Norbert et le soutien bienveillant de mon frère Franck.

Très tôt, la vie s’annonce sous le mode d’un parcours du combattant. C’est ainsi qu’à l’institut, je passe un à un les obstacles pour arriver à suivre une scolarité dite normale. Entre temps, j’apprends à l’âge de 8 ans à marcher. Mais la grande affaire est ailleurs.


En 1993, je m’inscris dans une école de commerce pour « assurer mes arrières » et apprendre un métier. Par hasard, j’entre dans une librairie pour accompagner une fille et tombe sur un ouvrage sur Platon qui invite à vivre meilleur plutôt qu’à vivre mieux. La révélation est inouïe. Je sors de la librairie, le livre sous le bras et bientôt un projet naît : étudier la philosophie. Je rentre donc au Lycée au Collège de la Planta à Sion en 1997 qui m’ouvre les portes de l’Université de Fribourg où j’obtiens une licence en lettres au printemps 2004. Mon mémoire porte sur la thérapie de l’âme dans la Consolation de la Philosophie de Boèce. Juste avant, j’étudie le grec ancien au Trinity College de Dublin de 2001 à 2002.

Parti pour y parfaire mon anglais, j’y rencontre Corine, elle aussi valaisanne, avec qui j’ai la joie de me marier et d’avoir deux enfants, Victorine, née le 30 octobre 2004 et Augustin qui voit le jour le 31 mars 2006. Aujourd’hui, j’essaie de vivre à fond les trois vocations que m’a données l’existence : père de famille, personne handicapée et écrivain.



Parcours
 
Son premier ouvrage, Éloge de la faiblesse, paru en 1999, a été accueilli par le prix Mottart de l’Académie française de soutien à la création littéraire et le prix Montyon 2000 de littérature et de philosophie. Il a été mis en scène en 2007 par Charles Tordjman au théâtre de la Manufacture à Nancy. La même année, il aide Bernard Campan à écrire le scénario de "La face cachée".

Spécialisé dans la philosophie helléniste, il est également conférencier et intervient dans le cadre du rapport au handicap, comme par exemple dans une vidéo pour le Pôle emploi en France.

Alexandre Jollien a été couronné par le Prix Pierre Simon "éthique et société" pour l'ensemble de son œuvre.


Ses livres (A LIRE !)

Éloge de la faiblesse, Cerf, 1999
Le Métier d'homme, Seuil, 2002
La Construction de soi, Seuil, 2006
Le philosophe nu, Seuil, 2010


Pour en savoir + : Visitez son site http://www.alexandre-jollien.ch/



  
 
 
 
 

 

11 déc. 2010

FILM : L'arbre

L'arbre, un autre film que j'ai vu dans le cycle Art & Essai à la rentrée de septembre. Un film qui traite du deuil avec beaucoup de tendresse. 

Synopsis 
Une contrée sauvage d'Australie, une propriété surplombée par un gigantesque et majestueux figuier de Moreton Bay, Dawn et Peter O'Neil y coulent des jours heureux avec leurs enfants, jusqu'au jour où Peter meurt brutalement. Alors que Dawn s'écroule, descend jusqu'aux confins d'une douleur qu'elle n'arrive pas à surmonter, sa fille, Simone, du haut de ses huit ans, croit entendre la voix de son père dans les frémissements, les craquements d'un arbre surplombant les fondations de leur maison, un secret qu'elle partage avec sa mère, un secret qui va permettre à Dawn de sortir de sa torpeur.   


Critique 
Derrière un tel titre, difficile d'imaginer autre chose qu'une ode à la Nature. Celle qui nous apaise, reste le témoin passif et presque immuable de nos existences éphé­mères... mais aussi celle qui emporte tout sur son passage, par le grignotement tran­quille de la végétation ou par la violence incontrôlable d'une météo capricieuse. Mais L'Arbre est bien plus que cela, puisque cet élément éponyme est à la fois le lien qui unit et le pilier qui supporte toute une famille secouée par l'événement qui les dé­passe.  

Plus ou moins librement adapté du roman de Judy Pascoe, L'arbre du père, le film perce délicatement et avec pudeur une facette de la difficile étape que représente le deuil, traversé de part en part d'une poésie animiste.

Peter (Aden Young) et Dawn (Charlotte Gainsbourg), un couple simple et heureux depuis plus de quinze ans, vivent avec leur quatre enfants dans l'immense et luxuriante campagne australienne, abrités par une mai­son en bois brinquebalante et chaleureuse, elle-même surplombée par un énorme fi­guier multicentenaire. Une harmonie humble et authentique sans ombre... qui se rompt sans crier gare lorsque Peter est frappé par une mort fulgurante sous les yeux interloqués de la totalité de sa famille. Il faut mainte­nant apprendre à vivre avec l'absence, et chacun cherche sa voie comme il peut. 

L'unité jusqu'alors indéfectible de la petite communauté fait place à l'individualisme propre au chagrin, mais il y a bien quelque chose (quelqu'un ?) qui reste fidèle et in­changé depuis que Peter a disparu : le gigantesque figuier, qui assiste muet à toute leur histoire depuis que le foyer a été fondé. Simone (la pétulante Morgana Davies), la seule petite fille de la fratrie, découvre un soir qu'elle peut communiquer avec son père, bercée par les soupirs du vent dans les branches tentaculaires de l'arbre. Cette révélation devient un secret partagé avec sa mère, en grande détresse elle-même, et progressivement le « monstre » majestueux devient une sorte de confident pour toute la famille.

Très vite cependant, il se révèle être aussi dangereux qu'il n'est rassurant, lorsque racines et branches viennent envahir les canalisations et les fondations de la maison... faudra-t-il se résoudre à l'abattre ? 

Tous sont rigoureusement partagés entre la tentation de sombrer et le désir de conti­nuer à vivre. Vient s'ajouter le délicat personnage de George, la pièce rapportée qui invite la page à se tourner, en essayant de respecter une distance nécessaire au deuil. Mais au-dessus de toutes ces âmes esseulées, se dresse donc le personnage qui n'en est pas vraiment un mais fait office de ciment et de dilemme, à la fois sta­tique, vivant, tentaculaire et organique : l'arbre. Julie Bertuccelli le filme d'ailleurs comme une véritable personne, qui parle, se meut et pense tellement fort que chacun le prend pour confident. 


Avis 
J'ai beaucoup apprécié ce film, de part le sujet qu'il traite (le deuil) de manière très poétique et sensible, voire original. J'ai été impressionnée par l'arbre dont il est question, les prises de vues sont superbes, rend le film serein, apaisant, bien que troublant. J'ai adoré aussi Charlotte Gainsbourg "sensible". La relation que tisse Simone avec l'arbre, afin de garder ce lien avec son père, nous rappelle que la Nature peut aussi être un amie de l'homme. On la croit souvent inhospitalière mais pas toujours... La preuve ! 



27 oct. 2010

FILM / HANDICAP : Yo, También

La saison ART & ESSAI à Tournai a repris en septembre dernier et des films que j'attendais avec impatience depuis cet été sont à l'affiche, pour mon plus grand plaisir. YO TAMBIEN qui sera présenté ci-dessous et d'autres à ne pas rater : L'ARBRE (traitant du deuil) avec Charlotte Gainsbourg, LA TETE EN FRICHE avec un Depardieu touchant qui fera une rencontre bouleversante avec une dame âgée... et les livres. 
Bref, un premier mois de rentrée qui s'annonce passionnant et particulièrement sensible. Ce sont ces trois films là que je vais vous présenter dès aujourd'hui. 

Synopsis 

Daniel, 34 ans, est le premier trisomique européen à avoir obtenu un diplôme universitaire. Il débute un emploi dans un centre social à Séville où il fait la connaissance de la jeune et indépendante Laura. Leur amitié se fait instantanément et devient l'objet de toutes les attentions, au travail et dans leurs familles. Mais la situation ne manque pas de se compliquer quand Daniel tombe définitivement amoureux de Laura. Refusant de se plier aux convenances sociales, Daniel et Lola finiront par construire une amitié unique comme aucun d'eux ne l'ont jamais connu.



L'acteur Pablo Pineda : un homme atteint de trisomie mais surtout un homme d'exception... 

Pablo Pineda, né en 1975, est un acteur espagnol atteint de trisomie 21 qui a reçu la Concha de Plata au Festival de Saint-Sébastien en 2009 pour son rôle dans le film Yo, también. Il y joue un diplômé universitaire atteint du syndrome de Down, ce qu'il est également dans la vie.

Pineda vit à Málaga où il a travaillé pour la municipalité. Il a obtenu un BA (Bachelor of Arts) en psychopédagogie, devenant le premier étudiant trisomique en Europe à obtenir un diplôme universitaire. Il envisage désormais une carrière dans l'enseignement.

Il est habitué à intervenir sur les plateaux de la télévision espagnole.

 
Mon avis  

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié ce film. Déjà, ce qui frappe - et sans doute ce qui fait sa réussite - c'est la justesse du ton, qui doit autant au talent des acteurs, qu'à la distance adoptée par les auteurs vis-à-vis d'eux, et au dispositif proche du documentaire qu'ils ont adopté pour les filmer.
Il est vrai que lorsque l'on veut parler du handicap - physique ou intellectuel - on risque de tomber dans des écueils, souvent nombreux. Mais j'ai trouvé que tout au long des 100 minutes de film, ils avaient tous été évités. De plus, on s'attache bien évidemment aux personnages, à Daniel, qui ose se montrer tel qu'il est, un homme avant tout, un homme capable d'aimer, de souffrir autant que n'importe quel individu. Et Laura, jeune femme plutôt anticonformiste qui cache des blessures personnelles et douloureuses mais qui ouvrira sa coquille grâce à son amitié pour Daniel.
Et enfin, il faut le dire, le film traite également d'un sujet encore tabou pour certains aujourd'hui : la sexualité des personnes handicapées. Ce sujet y est traité sans voyeurisme et beaucoup de justesse.
Bref, si au départ j'ai souhaité voir ce film car il mettait en scène une personne atteinte d'une déficience mentale et parce que ce sera ma prochaine "population" que je rencontrerai en stage d'ici quelques mois, je le recommande à tous et à toutes... car c'est avant tout, l'ouverture sur l'autre que nous offre ce film espagnol.




 

10 oct. 2010

OUTILS : Le Théâtre - Forum

Depuis quelques temps, j'entends parler, dans la presse, sur Internet, dans certains lieux publics, du théâtre-forum. Ne connaissant pas cette pratique, j'ai effectué des recherches sur la Toile et ai lu un article présentant ce sujet, de manière assez concise et très simple. je l'ai lu avec attention et comprends mieux en quoi cela consiste exactement. Cet article est tiré du site psychopédagogqie suivant : http://www.pedagopsy.eu/
Vous trouverez en fin d'article, un second site Internet plus détaillé sur le sujet présenté ici.
Bonne lecture. 



LE THEATRE-FORUM, c'est quoi ?

À l'origine du Théatre-forum : Auguste Boal
Né au Brésil en 1931, Augusto Boal est dramaturge, écrivain, théoricien, metteur en scène. Il a inventé de multiples formes de théâtre qui furent d'abord une réponse à la répression politique qui s'abattait alors sur le Brésil, son pays d'origine. Son action théâtrale et son engagement citoyen fédèrent un large mouvement à travers le monde. Chaque pays adapte, à sa façon, ces techniques à son environnement social.


LES PRINCIPES DE BASE DU THEATRE-FORUM

Le premier principe de base du théâtre-forum consiste à aborder une problématique collective dans laquelle se retrouve un ensemble de personnes. Le théâtre-forum est, comme l'exprime A. Boal le théâtre de la première personne du pluriel : " Nous avons un problème, nous vivons une situation que nous ne supportons plus ". L'histoire jouée est élaborée à partir d'un problème évoqué par une communauté qui se retrouve en conflit avec son entourage. La communauté ne voit pas d'issue à ce conflit, mais souhaite que la situation se dénoue car elle lui est inconfortable voire insupportable. Ce peut-être une situation amenée par une personne et dans laquelle se retrouve une communauté : par exemple, une enseignante fait part de son désarroi face à l'agressivité des élèves et des parents à son égard. Les autres enseignants acquiescent et reconnaissent cette problématique comme étant également la leur. Le théâtre-forum met en scène cette problématique non pas pour donner des réponses, conseiller ou orienter le débat dans une direction mais pour donner un support concret de réflexions et d'échanges.

Le deuxième principe de base du théâtre-forum concerne la manière dont l'évolution de la situation est appréhendée. Le théâtre-forum ne fait pas disparaître de façon magique les difficultés mais invite la personne qui ne supporte plus une situation à trouver les ressources en soi et autour de soi pour en sortir. La seule personne que l'on peut changer, c'est soi-même : son regard sur soi, sur les autres et sur le monde et son attitude dans la situation. Les autres changent par rebond. Quelle que soit la situation que l'on vit, que l'on ait le rapport de forces ou non, que l'on soit au cœur du conflit ou témoin du conflit, on a toujours de la marge de manœuvre pour changer quelque chose. Chaque participant est donc invité à se poser la question : " Qu'est-ce que je ferais si j'étais au cœur de cette situation ? ".

Le troisième principe de base du théâtre-forum concerne l'impact du groupe sur le développement individuel : la personne fait évoluer son regard sur une situation en entendant les points de vue des autres participants et fait évoluer ses attitudes en voyant d'autres manières de faire. À aucun moment, l'animateur ne cherche à contredire un participant, au contraire il écoute son propos sans préjuger de sa pertinence, encourageant ainsi chacun à s'ouvrir à d'autres interprétations de la situation. La rencontre de ces différents points de vues permet à chacun d'élargir son champ de vision en passant d'une vision unique et réductrice à une vision plus complexe.


LE DEROULEMENT DU THEATRE-FORUM

Le théâtre-forum se déroule en trois étapes : la mise en situation, le forum, le remplacement du personnage.
La mise en situation
Une situation s'inspirant de situations réelles et représentative de la problématique collective est jouée par des comédiens si le public est nombreux, ou par les participants eux-mêmes si c'est un groupe restreint de formation ou d'analyse de pratiques (moins de 20 personnes). Cette scène se termine mal pour au moins un des protagonistes.

Le forum
Une fois la scène jouée, chacun est invité à s'interroger sur :
· ce qu'il a observé dans cette scène (que raconte cette histoire ?),
· ce qu'il a ressenti ou pensé en voyant cette scène,
· ce que les protagonistes ressentent de l'intérieur.

Le formateur écoute et reformule les différents points de vue. Il tente, grâce à la mise en lien des différentes interprétations, de transformer des jugements et des projections en expressions de ses propres valeurs. En juxtaposant les différentes perceptions, il invite chacun à élargir sa vision du monde. Puis il favorise l'émergence de propositions concrètes d'attitudes jusqu'à ce qu'un spectateur accepte de monter sur scène pour remplacer un personnage.

Le remplacement
Du fait de la nouvelle attitude du spectateur, les autres personnages réagissent différemment et l'histoire prend un autre cours. Le théâtre-forum met en œuvre l'approche systémique ! À la fin du remplacement, le formateur demande aux spectateurs les changements observés de l'extérieur Parfois, le public a l'impression que rien n'a changé, et c'est exact en termes de faits ou de résultats mais en fait le changement est en train de se mettre en œuvre à l'intérieur des personnages. Il interroge alors les personnages sur leurs états intérieurs et les changements qu'ils perçoivent à l'intérieur d'eux-mêmes.
Puis l'animateur cherche à synthétiser en quelques phrases les apports de l'intervention mais aussi les questions, les risques ou les enjeux qu'elle amène. L'objectif est d'impulser d'autres propositions pour que s'installe progressivement une dynamique de recherche collective.


CE QUE LE THEATRE-FORUM FAIT TRAVAILLER

L'objectif de cette approche n'est pas de chercher la bonne solution, la recette miracle qui conviendrait à tous dans toutes situations. Il s'agit plutôt de développer sa capacité de présence et d'évaluation dans une situation stressante : à quelle distance est-ce que je me sens bien ? est-ce que j'arrive à entendre ce que me dit l'autre ? est-ce que j'arrive à respirer ? est-ce que je me sens en danger ? Quels mots pourrais-je dire ?

Les participants développent :
· Leur capacité d'introspection qui permet de mettre en lumière, sans honte ni culpabilité, les pensées, émotions et sensation qui les traversent,
· Leur capacité de décentration qui consiste à mieux entendre et prendre en compte le ressenti et le point de vue des autres.

Au-delà de la technique, c'est une transformation de l'attitude intérieure, du regard sur l'autre et sur soi-même qui est progressivement amenée. Cette approche se différencie du psychodrame par le fait que le formateur ne cherche pas à travailler les raisons des blocages ou des représentations inadéquates mais seulement à les rendre conscientes. Les émotions qui émergent sont accueillies avec empathie et l'on évite d'aborder des situations trop douloureuses ou personnelles qui dépasseraient le cadre de ce travail et relèveraient plus de la thérapie.

Le formateur doit être capable de :
· Poser un cadre sécurisant favorisant l'écoute et le respect entre les participants,
· Reformuler tous les points de vue sans les juger
· Impulser une dynamique d'implication pour inciter les participants à prendre le risque de jouer,
· Valoriser les propositions faites, les changements obtenus tout en interpellant sur leurs risques et limites.
· interpersonnels ou sociaux et les attitudes susceptibles de dénouer les blocages de façon constructive pour soi et son entourage.


Les participants éprouvent souvent de l'appréhension à se mettre en jeu mais reconnaissent majoritairement que ces séances de formation ont été déterminantes dans leur évolution relationnelle. L'utilisation de mises en situation en formation nécessite de la maîtrise et du tact, de l'écoute et de la confiance car cette approche implique fortement les stagiaires et travaille plus en profondeur les peurs et les résistances. C'est pourquoi il est essentiel d'acquérir au préalable une formation afin d'appréhender cette approche dans toutes ses dimensions et de l'utiliser avec justesse.

 
Voilà, je trouve cet article très chouette car il est simple et va à l'essentiel. Si vous désirez avoir plus de détails sur le sujet, notamment sur l'animation du Théâtre - Forum, je vous conseille ce site Internet http://www.etincelle-theatre-forum.com/ 

 

9 oct. 2010

SECTEUR : Un nouvel éducateur de rue à Beloeil

C'est un peu par hasard que j'ai eu connaissance de l'article ci-dessous, m'informant qu'un nouvel éducateur de rue avait été engagé cet été à Beloeil, plus précisément à Quevaucamps (Province du Hainaut, Belgique). 
A travers cette rencontre, vous comprendrez le rôle et les missions d'un éducateur de rue, un travail social que certaines personnes ne perçoivent pas toujours à sa juste valeur et qui est souvent sous-estimé. 
Bonne "rencontre" avec Julien Dubois. 


BELOEIL - Au conseil communal, il a été question d'achat de mobilier pour la Maison de quartier, qu'utilisera l'éducateur de rue, engagé depuis peu. Rencontre.

Jeune Beloeillois de 24 ans, Julien Dubois a pris ses fonctions depuis un peu plus de 2 mois, en tant qu'éducateur de rue pour l'entité, dans le cadre du plan de cohésion sociale. Il est le premier éducateur de rue engagé par la commune.

La nouvelle Maison de quartier, située juste derrière l'Académie de Musique de Quevaucamps sera son lieu de travail, lorsqu'il ne sera pas sur le terrain pour encadrer les jeunes de la commune.

Quel parcours avez-vous déjà réalisé en tant qu'éducateur, et de quelle formation avez-vous bénéficié ?
J'ai suivi les cours en technique d'animation à Irchonwelz, et ensuite à l'école Normale de Mons. J'ai travaillé dans les établissements scolaires « Arc-en-ciel » à Ostiches puis à Beloeil, et dans des homes pour l'aide à la jeunesse. J'ai touché un peu à tout.


Des initiatives ont-elles déjà été lancées ? 
Nous avons commencé des activités comme le mini-foot, le basket, un atelier peinture, et un atelier chant ; des choix opérés par les jeunes eux-mêmes. Je n'ai pas la prétention de pouvoir leur donner des cours mais je leur offre la possibilité de s'exprimer et je les oriente vers des établissements de l'entité. 
 

Comment peut-on qualifier les jeunes de Beloeil ?
Il n'y a pas de jeunes à problèmes dans l'entité, mais ils sont souvent influençables et parfois livrés à eux-mêmes. Il n'y a pas beaucoup de délinquance dans la commune mais j'essaye quand même d'inculquer des valeurs, comme le respect des lieux publics par exemple.

Quelles sont les principales qualités pour être éducateur de rue ?
Il faut être à l'écoute et savoir se mêler à tous les environnements. Il faut aussi parfois avoir l'oreille discrète pour mieux cerner les problèmes des jeunes. Il faut aussi pouvoir toucher à tout ; par exemple, je n'ai aucune notion de peinture, mais je devrai rendre l'animation dynamique et attrayante.

Vous êtes joueurs de football en Promotion à Tertre-Hautrage, est-ce que le football permet de transmettre certaines valeurs ?
Comme dans tous les sports, on trouve des valeurs présentes dans la vie de tous les jours : le respect de ses coéquipiers comme de ses adversaires, le respect des règles, des horaires...

De toute façon, en les invitant à faire du sport, nous ne voulons pas en faire des champions mais les orienter vers une activité qui leur plaît.



Sourcehttp://www.lavenir.net/

20 sept. 2010

AIDE A L'ENFANCE : Le Dr Julien et la pédiatrie sociale (Québec)

Comme annoncé, je vais vous présenter le Dr Julien, la fondation qu’il a créée et ses deux centres à Montréal, en lien avec la pédiatrie dite « sociale ».
J’ai découvert l’existence de tout ce qui suivra grâce au livre présenté dans l’article précédent.
J'ai vraiment apprécié la découverte de la pédiatrie sociale et de tout ce qui a été mis en place par le Dr Julien et son équipe. 
Ce que j'ai remarqué de différent dans leur conception et intervention au Québec, c'est que les travailleurs sociaux prennent considérablement en compte - et à juste titre - le milieu de vie de l'enfant ou de la personne fragilisée. Souvent, on pense que si le milieu est "néfaste" ou défavorisé, il faut en éloigner les bénéficiaires. Or, l'approche que j'ai découverte via Gilles Julien tient compte de cet élément de vie du bénéficiaire, à savoir son milieu de vie. A découvrir dans les publications du Dr Julien et les informations ci-dessous. Bonne lecture, bonne découverte de l'autre... ailleurs. 


Dr Gilles Julien, pédiatre social, président fondateur

Le Dr Gilles Julien exerce la pédiatrie depuis plus de 30 ans. À l'issue de ses études de médecine à l'Université Laval (1970), il entreprit à Montréal une spécialisation en pédiatrie au centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et à l'Hôpital de Montréal pour enfants.

En tant que pédiatre social, le Dr Julien a principalement travaillé au CLSC Côte-des-Neiges dès le début des années 1990, ce qui lui a permis d'acquérir une grande expérience des milieux multiethniques. Il est à l'origine du projet Assistance d'enfants en difficulté du quartier Hochelaga-Maisonneuve (AED), un organisme communautaire en milieu défavorisé qu'il a fondé en 1996. Il œuvre également comme pédiatre social au Centre de services préventifs à l'enfance de Côte-des-Neiges (CSPE), un autre organisme qu'il a contribué à mettre sur pied en 2003 avec le soutien de la Fondation Lucie et André Chagnon.

Au fil des ans, Gilles Julien s'est consacré à la défense des droits des enfants et s'est employé à partager sa vision et son approche avec d'autres professionnels de la santé. Il a collaboré à de nombreuses revues, qui ont régulièrement publié ses articles touchant la prévention, le développement des enfants et les relations d'attachement entre les parents et les enfants. Plus récemment, il a mis en place la Fondation pour la promotion de la pédiatrie sociale (FPPS), qui est vouée à appuyer des projets de pédiatrie sociale, à encourager la formation des médecins à cette approche et à soutenir des activités de diffusion et de promotion de la pédiatrie sociale. Le 14 novembre 2006, le Dr Julien a été nommé Fellow d'Ashoka, un titre qui honore les entrepreneurs sociaux dont les solutions innovatrices aux problèmes sociaux améliorent la société. Gilles Julien est le premier Québécois récipiendaire de cette prestigieuse reconnaissance de portée internationale.


Qu’est-ce que la pédiatrie sociale ?

La pédiatrie sociale en communauté vise à soutenir les enfants et les familles à risque ou en situation de vulnérabilité pour assurer le mieux-être et le développement optimal des enfants, dans le respect de leurs droits et de leurs intérêts.
L'approche de pédiatrie sociale est basée sur la confiance, le respect et la proximité pour assurer une action efficace de tous sur la trajectoire de développement des enfants dans un concept de responsabilité commune partagée.
Les services offerts répondent aux besoins globaux des enfants, tant sur le plan de leur santé physique qu'à l'égard de tous les autres aspects de leur développement. La pédiatrie sociale consiste à mettre en place une gamme de services complets, sur tous les plans, en lien avec les milieux de vie. Les services sont offerts par une équipe interdisciplinaire et avec l'implication d'adultes significatifs afin d'agir en cohésion et offrir un accompagnement intensif, personnalisé à chaque enfant, selon ses besoins et ses rêves.
Les impacts de la pédiatrie sociale en communauté sont préventifs et curatifs puisqu'ils misent sur des outils de mobilisation et d' « empowerment » des familles et des milieux dans un consensus d'actions adaptées pour aux enfants.


Les centres de pédiatrie sociale

Deux centres de pédiatrie sociale sont directement associés à la Fondation du Dr Julien. Le centre d'Assistance d'enfant en difficulté (AED), qui est situé dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, et le Centre de services préventifs à l'enfance (CSPE), qui vient en aide aux familles et aux enfants du quartier Côte-des-Neiges à Montréal.

L'approche de la pédiatrie sociale en communauté se concrétise en un modèle d'intervention sur le terrain, qui s'enracine localement tout en visant une action globale qui fait une réelle différence. Elle peut prendre diverses formes selon les milieux où elle s'exerce, mais certains éléments clés sont incontournables.

Les centres de pédiatrie sociale sont au cœur des interventions qui contribuent à identifier les enfants vulnérables, à comprendre les problématiques complexes qui les mettent en difficulté, à définir un partenariat avec les familles et à mobiliser les ressources du milieu. Le travail de collaboration du réseau de forces vives de la communauté autour de l'enfant en difficulté est essentiel.


Le Centre Assistance d’enfants en difficulté (AED)

L'AED met en pratique la définition de la pédiatrie sociale, en offrant prioritairement des soins et des services aux enfants et aux familles vivant en situation de vulnérabilité.

Alors que la pédiatrie sociale applique la notion de responsabilité envers tous les enfants et les adolescents d'une communauté, le centre reflète également une volonté de leur assurer des services préventifs et curatifs, en tenant compte des déterminants sociaux, environnementaux et des conséquences sur leur santé.

S'appliquant sur ces principes, l'AED s'adresse aux enfants naissants, jusqu'aux adolescents âgés 14 ans habitant dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve spécifiquement. Le centre offre un accueil chaleureux, un accompagnement respectueux, fiable, adapté aux besoins de l'enfant et de sa famille, en plus de leurs proposer de nombreux services.


Le Centre de Services Préventifs à l'Enfance (CSPE)

Historique
Le Centre de Services Préventifs (CSPE) à l'Enfance est un organisme sans but lucratif, créé en 2003, selon l'approche de la pédiatrie sociale telle que proposée par Dr Gilles Julien. Le CSPE a été créé en partenariat avec le CLSC Côte-des-Neiges, quatre écoles du regroupement I de la CSDM et le Centre communautaire de loisir de Côte-des-Neiges. Le CSPE s'est développé dans la continuité du Projet Écoles et Milieux en santé (PEMS) conçu par ces mêmes partenaires dans le secteur nord-ouest de Côte-des-Neiges.

Équipe
L'équipe est composée de : 4 pédiatres, 1 psychoéducatrice, 3 éducatrices (stimulation précoce et «lien école-maison»), 2 art-thérapeutes, une avocate-médiatrice, 1 secrétaire à l'accueil, 2 orthophonistes (dégagées par la Commission scolaire de Montréal), 1 coordonnatrice clinique (en prêt de service du CSSS de la Montagne depuis novembre 2007), 1 adjointe au développement et à la gestion de projets, 1 adjointe administrative et 1 directrice générale.

Mission
*    Favoriser le développement optimal des enfants du quartier Côte-des-Neiges en prévenant des difficultés de développement et d'adaptation.
*     Soutenir les familles et les enfants qui présentent ce genre de difficultés.
*     Faire la promotion des intérêts et du droit des enfants et de leurs familles.

Clientèle prioritaire
*    Les enfants entre 0 et 12 ans. La priorité est donnée aux enfants entre 0 à 6 ans à risque de développer ou présentant des problèmes de développement, tels que des difficultés de comportement, des troubles émotifs, des problèmes d'adaptation, des signes d'hyperactivité, d'agressivité, de difficultés de communication et de langage, des séquelles d'expériences traumatiques, etc.
*     Les familles de Côte-des-Neiges habitant dans le territoire ciblé. 

Objectif général
Offrir aux enfants du secteur cible du quartier côte des Neiges un accès complet et adapté à des services préventifs et à des activités de renforcement dans une perspective d'approche globale, en réseau et en lien avec les familles et le milieu.



Pour plus d'informations, visitez le lien suivant : ici  

Vous y trouverez également des vidéos présentant les centres, des projets établis par la Fondation.  




 

12 sept. 2010

LIVRE : Enfances blessées, sociétés appauvries du Dr Julien (QC)

Durant cet été, dans une librairie universitaire (SCIENTIA – Mons, Belgique), dans le rayon « psychologie », mon regard s’est posé sur l’étagère regroupant des ouvrages des Editions CHU Sainte-Justine (Québec). Connaissant déjà l’édition (voir article), j’ai lu les différents titres des livres proposés. Mon choix (et achat !) s’est porté sur celui-là « Enfances blessées, sociétés appauvries : Drames d'enfants aux conséquences sérieuses » de Gilles Julien.


Le titre m’a sauté aux yeux et après la lecture de la 4e de couverture, je n’ai pas hésité longtemps. C’est dès le lendemain que j’ai entamé la lecture.
Après la lecture de la présentation de l’auteur, j’ai effectué quelques recherches sur Internet afin d’en connaitre davantage sur son action dans les deux centres dont il était question.

Ensuite, les récits du cheminement difficile de plusieurs jeunes s’enchaineront au cours des jours suivants. En effet, Gilles Julien a regroupé plusieurs « histoires » (toutes réelles) d’enfants et de familles dont il s’est occupé, à titre de médecin et de travailleur social. Ces vécus m’ont bouleversé, tant ils font preuve de courage, de tristesses et de joies du côté des familles et des travailleurs sociaux que forment l’équipe de G. Julien, tant ils dénoncent la négligence, le manque de coopération, de considération, d’écoute du côté des services publiques propres à la protection de la jeunesse auxquels le Dr Julien doit rendre des comptes et/ou coopérer.

Toutes ces histoires ont un point commun essentiel : la volonté d’avancer dans la vie, de reconstruire sa famille, malgré les drames, les injustices de chacun. C'est ça, la résilience. 

Finalement, je me suis rendue compte également d’une chose importante par rapport à mes conceptions et idées antérieures : Les « systèmes » de l’Aide et la Protection de la Jeunesse ne sont pas sans failles. Je l’ai compris en stage en janvier dernier. Mais je pensais parfois, naïvement, que l’herbe était plus verte à côté, ailleurs, à l’étranger… Erreur (rectifiée).


Dans les jours à venir, je présenterai le Dr Julien, sa conception de la pédiatrie sociale, sa fondation & centres à Montréal. 

10 sept. 2010

SERVICE : La médiation familiale à Mouscron

En effectuant quelques recherches sur le Net, j'ai trouvé un article sur la médiation familiale, et plus précisémment, sur un service de cet ordre offert et ouvert récemment à Mouscron (Hainaut). J'ai lu tout l'article et l'ai trouvé fort intéressant. Vous trouverez donc ci-dessous l'entiereté de l'article. Un nouveau sujet... je tâcherai donc de lire, prochainement, davantage sur le sujet et vous ferai part de mes trouvailles (évidemment!). Bonne lecture. 



Qu'est-ce que la médiation familiale ? Brève explication pour commencer...  

La médiation familiale est un outil au service des familles en vue de restaurer ou préserver les liens familiaux et/ou à prévenir les conséquences d'une éventuelle dissociation du groupe familial.

Elle repose sur une démarche volontaire des familles qui la sollicitent afin de répondre à des aménagements du quotidien qui leur paraissent nécessaires mais dont les modalités d'élaboration restent difficiles.

Proposée initialement aux parents désireux de maintenir leurs rôles parentaux au-delà de la séparation, la médiation familiale s'adresse aujourd'hui à la famille dans sa diversité : parents, enfants, grands-parents, fratries, familles recomposées... concernant la séparation, la succession, la prise en charge d'une personne âgée et/ou dépendante...

Le médiateur familial, tiers impartial, non jugeant, offre, au cours d'entretiens confidentiels, un espace transitionnel de dialogue, d'écoute, de respect mutuel et de concertation. La médiation familiale constitue un moyen pour chacun d'être acteur des décisions qui y seront prises, de connaître ses droits, devoirs et responsabilités, afin d'élaborer ensemble des solutions et des accords qui répondent aux besoins de la famille.

La médiation familiale participe d'une préoccupation interprofessionnelle de soutien et d'accompagnement à la parentalité, notamment en ce qui concerne pour l'enfant le maintien des liens avec ses deux parents, au-delà de leur séparation.
  
Article sur l'Espace-Rencontres à Mouscron





MOUSCRON - Reconstruire une relation saine là où le lien familial est rompu, voilà la vocation du service Espaces-Rencontres lancé depuis juin à Mouscron.
Malheureusement pour beaucoup d'enfants, en cas de séparation de leurs parents, tout ne se passe pas toujours pour le mieux. Parfois, le dialogue rompu entre les adultes entraîne des conséquences importantes pour leur progéniture. En effet, il n'est pas rare que les enfants ne puissent plus voir le parent avec lequel ils n'habitent pas et que le lien parent-enfant soit rompu.

Une solution intolérable pour Brigitte Aubert, échevine mouscronnoise des Affaires sociales. Voilà pourquoi elle s'est penchée sur une solution au travers des Espaces-Rencontres ; qui permettent aux familles de trouver un lieu neutre où le droit de visite de chacun est respecté, dans le souci du bien-être de l'enfant.


« Les Mouscronnois confrontés à des relations conflictuelles au sein de leur famille devaient aller jusqu'à Tournai pour trouver un service d'Espaces-Rencontres. Un voyage parfois problématique en raison des trajets entre les deux villes. D'autant que certains parents en désaccord se croisaient parfois dans le train. Nous nous sommes donc battus pour inscrire un tel espace dans notre plan de cohésion sociale. Un projet à présent concrétisé et inauguré depuis le 28 juin dernier. » En tout, une dizaine de familles sont déjà suivies à Mouscron et une bonne trentaine d'entretiens individuels ont déjà été réalisés. Le tout grâce à l'appui de l'ASBL tournaisienne Aurore Carlier. « Nous sommes allés les voir afin de lancer une collaboration avec eux et bénéficier de leur expérience en tant que service d'accompagnement. Le but n'est pas de leur prendre du travail, mais bien de faciliter la vie des Mouscronnois desquels émanait une vraie demande. » Ce n'est d'ailleurs pas le seul partenariat développé par ce service hurlu. « Nous travaillons aussi main dans la main avec les services d'aide à la jeunesse et la justice qui sont souvent à l'origine des décisions concernant le droit de garde et de visite des enfants et des enfants. » Pour gérer le service Espaces-Rencontres, deux personnes ont été engagées, soit un temps plein et demi. « Bruno Soetens a une formation d'éducateur et une spécialisation en médiation familiale. Il est engagé à temps plein comme coordinateur du service. Julie Vanherzele, qui travaille au service des Affaires sociales comme assistante sociale, est détachée à mi-temps pour ce projet. » Une équipe dynamique et compétente qui est surtout là pour permettre de resserrer les liens parents-enfants, mais aussi parents-parents. Le but ultime étant que les familles, après leur travail au travers de l'Espace-Rencontre, puissent voler de leurs propres ailes comme bon nombre de familles séparées pour qui les choses se passent plutôt bien.

Chaque dossier comporte ses particularités. Bruno et Julie se doivent donc de les traiter au cas par cas pour que leur travail soit efficace.
Certains parents ne veulent pas se croiser, d'autres se supportent ou même font spontanément la demande de médiation. Certaines rencontres s'organisent à la rue de Courtrai, d'autres se font « à l'extérieur », le service n'étant qu'un point de rendez-vous.
Espaces-Rencontres est donc confronté à autant de situations que de familles suivies. Bruno et Julie, qui encadrent le projet, doivent donc s'adapter au maximum au cas de chacun.
« Il faut être discret, mais aussi attentif », raconte Bruno Soetens, éducateur et coordinateur de l'Espace-Rencontre. « Nous sommes là lors des visites des parents pour veiller à ce que tout se passe bien, mais aussi pour orienter les parents au besoin. » Il faut dire que pour certains, le lien avec leur enfant a été rompu il y a des années. Certains ne savent par exemple pas ce qui est adapté à l'âge de leur enfant. « C'est pour cela qu'avant de commencer un cycle de rencontres (chez nous ou à l'extérieur), nous avons des entretiens individuels avec le parent gardien de l'enfant, mais aussi avec le parent visiteur. Nous essayons, entre autre, de voir quelles activités ils pourraient faire avec leur enfant le mercredi après-midi ou le samedi. » Ces entretiens permettent aussi de fixer les objectifs de la médiation, mais aussi d'établir les règles à respecter par chacun. « Ils doivent bien entendu respecter les horaires et les rendez-vous convenus, mais doivent aussi ranger l'espace (si possible avec leur enfant) avant de quitter les lieux. Même s'ils sont à l'Espace-Rencontre, ce sont les parents qui gardent la responsabilité de leur enfant. Ils peuvent ramener des jeux de chez eux, mais pas de jeux vidéos ou de jeux de guerre. De plus, nous leur demandons de couper quelques heures leur gsm et de ne pas questionner l'enfant à propos de l'autre parent. Ils sont là pour passer du temps ensemble et renouer le lien familial. Si c'est nécesaire, nous sommes présents pour recadrer les choses. Il faut être ferme de temps en temps pour bien faire comprendre à chacun son implication. » Après trois rencontres maximum, Bruno fait alors le point avec les parents pour voir comment cela se passe pendant ou après les visites, mais aussi pour parler de la suite à donner à ces moments ensemble. Un travail à plus long terme peu alors commencer. Bien souvent, celui-ci n'excède cependant pas les deux ans.

  

31 août 2010

1er septembre 2010 : LA RENTREE



Un petit mot la veille du 1er septembre, date qui symbolise pour tous, je crois, une nouvelle année scolaire... 
Et voilà, les vacances d'été touchentt à leurs fins et la rentrée va bientôt sonner... 
Mon blog aura profité des congés pour se faire un léger relooking ! 


Je souhaite donc à tous et à toutes une bonne rentrée ! 
J'espère que cette nouvelle année vous sera enrichissante et passionnante, quelle que soit la voie choisie ! 

Mon dicton :  

" Toujours plus haut,



Toujours plus loin." 





Extrait de J. Brel : 
 " Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir
et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns.
Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer
et d'oublier ce qu'il faut oublier.
Je vous souhaite des silences. 

[...]
Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence,
aux vertus négatives de notre époque.
 
Je vous souhaite surtout d'être vous."

Jacques Brel

 



  

10 août 2010

STAGE : La Marelle A.S.B.L.

Nous voici en août 2010, les vacances pour moi ! J'ai profité de ces congés pour chercher après mon lieu de stage de 2e année. 

Et je l'ai trouvé : LA MARELLE, un centre de jour pour des adultes ayant une déficience intellectuelle.


Une petite présentation s'impose...   












Adresse
LA MARELLE A.S.B.L.
Rue Paul Pastur, 26
7500 TOURNAI
069/21.42.87  



La population accueillie 


Les personnes accueillies à La Marelle sont des adultes ayant une déficience intellectuelle moyenne, sévère ou profonde ; non travailleurs.

La population est mixte, plus d’hommes que de femmes.

La tranche d’âge se situe entre 18 et 60 ans, la moyenne d’âge se situe entre 40 et 50 ans.

Certains bénéficiaires présentent des troubles associés : épilepsie, autisme, troubles moteurs, de la vue, de l’ouïe, du comportement …


Mission pédagogique : les objectifs visés par l'institution 

-      Un relais pour les familles

La formule d’accueil de jour permet à la personne handicapée de rester proche de son domicile familial et de son milieu d’origine.



-      Un lieu de rencontre pour les personnes handicapées

L’équipe de professionnels met tout en oeuvre pour que chacun trouve sa place, joue un rôle dans l’équipe et accomplisse certaines tâches en rapport avec son potentiel et ses moyens.



-      Un accompagnement personnalisé dans un cadre structurant

La Marelle vise l’épanouissement et le mieux-être de chaque personne accueillie. Chacun bénéficie ainsi d’une attention proche qui met l’accent sur ce qui fait la personnalité et l’identité propre de l’individu.



-      Un trait d’union entre les personnes handicapées et le public

Par le biais de nombreuses réalisations et d’actions diverses, les adultes qui fréquentent le centre parviennent progressivement à faire reconnaître leurs savoir-faire. La vie de la Marelle s’organise ainsi autour de projets collectifs ou individuels auxquels chacun peut participer selon ses envies, motivations et capacités.




-      Une directrice

-      Une responsable pédagogique / Assistante sociale

-      Secrétariat

-      Comptabilité

-      Equipe éducative (15 éducateurs(trices)) et paramédicale
(un kinésithérapeute, une infirmière, un psychologue)

-      Equipe médicale (un médecin généraliste, un neuropsychologue)

-      Equipe technique (chauffeurs, ouvriers)


La Marelle se situe dans la ville de Tournai, à deux pas de la gare. 
Les activités proposées aux personnes handicapées mentales ont lieu du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30 et ce, durant toute l'année (y compris les congés scolaires).