28 déc. 2011

TEMOIGNAGE / HANDICAP : Où on va, papa ?

"Où on va, papa ?" est le témoignage de l'auteur Jean-Louis Fournier, témoignage de père de deux garçons lourdement handicapés.



Résumé
Roman largement autobiographique, Jean-Louis Fournier est le père de trois enfants dont les deux premiers, deux garçons Mathieu et Thomas, sont handicapés physiques et mentaux. Sa femme le quitte après la naissance du troisième, une fille, Marie, tout à fait normale. L'auteur raconte avec beaucoup d'humour noir la joie de la première naissance, l'horreur de la découverte de la maladie, puis la joie nouvelle, deux ans après, de l'arrivée d'un deuxième enfant « Celui-là ne peut pas être aussi anormal, n'est-ce pas ? » se demande-t-il. Malheureusement, c'est le cas. Dans le livre, l'aîné décède à 15 ans après une opération à la colonne vertébrale pour l'aider à vaincre sa scoliose qui l'empêche de se tenir droit. Le second lui survivra jusqu'à plus de trente ans. L'histoire n'en raconte pas la fin.

Polémique
Ce roman a été l'objet de polémique. Des lecteurs furent touchés par cette histoire abordant la manière de vivre avec le handicap de ses enfants et de surmonter la mort de son fils. Beaucoup de personnes furent choquées par les propos jugés très durs que Jean-Louis Fournier tient sur ses enfants et surtout le cynisme dont il fait preuve.

Agnès Brunet, la mère des enfants dont traite le livre a par la suite publié un blog, intitulé Où on va, maman, pour répondre à certains passage du livre et aux questions qui lui étaient posées. Mais suite à des injonctions de Jean-Louis Fournier et de son éditeur, ce blog a été rebaptisé La maman de Mathieu et Thomas et certains passages litigieux ont été retirés.
Le blog de la maman de Matthieu et Thomas : Cliquez ici ou , au choix ! 


Extraits du livre

" Il y a aussi ceux qui disent : "L'enfant handicapé est un cadeau du ciel." Et ils ne le disent pas pour rire. ce sont rarement des gens qui ont des enfants handicapés. Quand on reçoit ce cadeau, on a envie de dire au Ciel : "Oh ! fallait pas..." "

" Il ne faut pas croire que la mort d'un enfant handicapé est moins triste. c'est aussi triste que la mort d'un enfant normal. Elle est terrible la mort de celui qui n'a jamais été heureux, celui qui est venu faire un petit tour sur Terre seulement pour souffrir. De celui-là, on a du mal à garder le souvenir d'un sourire."

" Thomas et Mathieu n'ont jamais cru au Père Noël, ni au petit Jésus. Ils avaient de bonnes raisons. Ils ne lui ont jamais écrit une lettre pour lui demander quelque chose. Ils étaient bien placés pour savoir que le petit Jésus ne faisait pas de cadeaux. Ou alors, quand il en faisait, valait mieux se méfier."

" Quand vous étiez petits, j'ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l'ai jamais fait, ce n'était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu'à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures."

" Grâce à vous, j'ai eu des avantages sur les parents d'enfants normaux. Je n'ai pas eu de soucis avec vos études, ni votre orientation professionnelle. Nous n'avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de ce que vous feriez plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien.
 Et surtout, pendant de nombreuses années, j'ai bénéficié d'une vignette automobile gratuite. Grâce à vous, j'ai pu rouler dans des grosses voitures américaines." 


TEMOIGNAGE / HANDICAP : Paul Samanos

Qui est Paul Samanos ?


Né en 1968, Paul Samanos est devenu tétraplégique suite à un accident de rugby survenu à l’âge de 16 ans.

Aujourd’hui en fauteuil et lourdement paralysé, Paul poursuit une existence « normale » à bien des points de vue. Journaliste, il a écrit pour de nombreuses agences de communication, avant de devenir rédacteur pour le journal de la région Pays de la Loire.

Parallèlement, il dessine depuis près de 20 ans en mélangeant différentes techniques : il s’appuie sur des esquisses au crayon qu’il scanne et finalise sur son ordinateur.


FAUTEUILS EN ETAT DE SIEGE : "Sa" BD...
Ce n’est pas facile d’être une personne à mobilité réduite, coincée dans son fauteuil roulant toute la journée ! Il y a le regard des autres, bien sûr. C’est une première chose... Mais au-delà de cela, il y a aussi toutes les petites tracasseries du quotidien, ces choses qui vous pourrissent la vie et dont on ne peut se rendre compte que lorsque, soi-même, on est diminué physiquement. Pour nous, Paul Samanos dresse une liste non exhaustive de situations auxquelles il est confronté, et tout cela avec humour.

A travers le personnage en fauteuil qu’il a créé, et qui est un peu son « alter ego », Paul poursuit un double objectif : donner à rire et à penser. D’un gag à l’autre, il nous offre un tableau complet du monde du handicap en abordant des thèmes plutôt inhabituels comme la sexualité et ses péripéties. Moqueur à l’égard des valides, il n’oublie pas de s’épingler lui-même ni de critiquer certains de ses « camarades » handicapés.

Au total, on s’amuse, on apprend des tas des choses et on en sort avec un regard plus léger et plus juste.


Une excellente critique ici






TEMOIGNAGE : Quatre saisons d'un éducateur spécialisé

Un vrai coup de coeur que j'ai lu au cours de l'année et qui m'a replongé, non sans émotion, dans mes souvenirs de stage de 1ère année, que j'ai effectué dans le même genre de structure qu'évoque l'auteur,Guy Delhasse  (hébergement pour enfants). Je ne peux donc faire sans vous présenter le livre. 



QUATRE SAISONS D'UN EDUCATEUR SPECIALISE 


Le regard lucide de Guy Delhasse 

Acte d'amour, profession de foi? D'abord un témoignage. Des mots clairs pour dire les joies, les peines, les satisfactions. En glissant un peu de cette poésie intérieure qui nourrit tout professionnel de l'éducation, avoue le Liégeois Guy Delhasse. 

SORTIR LE SILENCE DES VALISES 
Son livre, écrit en toute liberté, est celui d'un homme qui avoue aimer son travail. Depuis plus de vingt ans, Delhasse appartient au monde de l'enfance. "J'ai voulu prendre le temps de le regarder, ce métier, avec mes mots; j'ai essayé de retirer de ma vingtième année un curieux mélange d'anecdotes et de réflexions... Il faut sortir nos silences des valises pour poursuivre le voyage..."

La profession d'éducateur spécialisé dans un service d'hébergement est souvent méconnue. C'est le sentiment de Guy Delhasse qui prend le risque de montrer, saison après saison, ce qu'elle est. Avec une franchise quelquefois désarmante. Les gestes de chaque jour, routiniers, à côté des enfants, pour eux, les moments difficiles, les attitudes, les réflexions qui font mal. Ce métier encore jeune a besoin de se faire reconnaître. Le regard est positif. L'auteur est de ceux qui parient sur le dialogue et les solidarités, sur les actes rassembleurs, l'échange entre travailleurs sociaux, barrière contre l'envahissement des extrémismes.

POURSUIVRE LE VOYAGE 
Guy Delhasse vit dans une toute petite maison où sont accueillis garçons et filles en rupture avec leur milieu d'origine. Il raconte des fragments de sa réalité quotidienne. Ce qui est et ce qui devrait être. Nous, les salariés de l'ombre, les boîteux du social, qu'avons-nous déjà dit et à qui? Peut-être faudrait-il mieux former les éducateurs à parler au monde adulte, celui des politiques par exemple. La musique et l'amour des mots ont toujours séduit Guy Delhasse. Les cent quarante pages de son livre associent le plaisir de lire le beau à la prise de conscience d'un vérité, dure parfois, qui tous nous interpelle. Lui se dit prêt à poursuivre sa route jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de destination.


N.B. : Autre livre que je présenterai plus tard, du même auteur "Quand Je éduque les autres...

27 déc. 2011

LIVRES / PSY : Le pavillon des enfants fous

Titre bien connu, "Le pavillon des enfants fous" est un récit autobiographique de Valérie Valère., qu'elle publie en 1978 et qu'elle écrira à l'âge de ses 15 ans.



Elements biographiques
L'auteur est née le 1er novembre 1961 à Paris. A 13 ans elle est internée dans un hôpital psychiatrique durant 4 mois pour anorexie mentale. A l'âge de 15 ans elle écrit toute la souffrance qu'elle a ressenti pendant cet enfermement. Le livre est un best-seller. Elle s'inscrit en lettres à la Sorbonne qu'elle abandonne 1 an plus tard. Elle a écrit 2 autres livres : Malika ou un jour comme les autres et Obsession blanche. Elle décède à l'âge de 21 ans.


Résumé
Ce livre, écrit à la première personne, raconte un enfermement, une maladie difficilement compréhensible dans les moindres détails, du début à la fin. C'est une oeuvre autobiographique, l'auteur raconte comment elle s'est sentie rejetée de la socièté, emprisonnée, incomprise même si elle-même avait du mal à se comprendre.Elle ne comprend pas pourquoi elle se trouve avec des enfants qui, eux, sont vraiments fous. C'est à partir du moment où arrive une autre anorexique qu'elle commence à communiquer et à essayer de manger.

Critique
Ce livre nous prend vraiment aux tripes, cette explosion de haine, d'incompréhension, de desespoir pertube un peu quand même. Il n'y a aucune pudeur et c'est ça qui est intéressant on a vraiment l'impression d'être à côté du personnage et on se sent impuissant. Enfin bref c'est un livre vraiment prenant...

Slogan
"Quand on est dans la peau d'un fou, on n'exprime pas la colère avec des phrases logiques, raisonnables et des mots de bonne compagnie." Valérie Valère

PSYCHO : T.C.A.

TCA, c'est quoi comme sigle ? Ca ne vous dit rien du tout ? TCA = Troubles du Comportement Alimentaire.

Les plus connus du grand public sont : l'anorexie, la boulimie et l'hyperphagie. Ce dernier est plus méconnu et pourtant est le plus fréquent des trois TCA.



Quelques définitions


> La boulimie

La boulimie se caractérise par des périodes de pulsions incontrôlables vis-à-vis de la nourriture, suivies d'une réaction déclenchée par la peur de grossir, à l'origine de diverses pratiques néfastes : vomissements, diurétiques, jeûne ou restrictions alimentaires. Le cycle boulimique peut se répéter plusieurs fois par jour ou moins fréquemment. Dans la majorité des cas, la boulimie se vit dans la honte et la clandestinité. La plupart des patients hésitent à consulter et espèrent contre toute évidence s'en sortir seuls. Les personnes boulimiques peuvent être d'un poids trop faible, normal ou excessif.
Au niveau du poids, en général : on fait du yoyo (grossi/maigri/grossi/maigri/grossi)

 (source : http://www.caducee.net/DossierSpecialises/psychologie/anorexie.asp#boulimie) 


Dans le cas de la boulimie, comme très souvent aussi dans le cas de l'alcoolisme et de la toxicomanie, l'obsession vient d'un problème de personnalité. On peut être brillant, fabuleusement créatif, et, en même temps, avoir au fond de soi un sentiment de vide extrêmement oppressant au point de ne rien pouvoir faire d'autre que manger.

Ce vide chez les boulimiques est réel. Tout se passe comme si on avait un trou dans sa personnalité , comme si on en était resté au stade du bébé qui ne s'apaise que la bouche pleine. Avec, par ailleurs, le sentiment de n'être pas vraiment connecté aux autres, même à ceux qu'on aime.

Comment guérir d'un vide ? On peut utiliser la nourriture, l'alcool, la drogue, les médicaments pour ne plus le ressentir, mais les souffrances secondaires créées par ces "drogues" deviennent vite insupportables.
D'ailleurs, aucune de ces "drogues" ne peut vraiment remplir le vide. Elles permettent tout juste de l'oublier, pendant un instant.

Pour guérir du vide, il faut le remplir de SOI ce qui suppose qu'il faut se mettre à exister et à ne plus faire semblant. Il faut, en quelque sorte, partir à la recherche de soi, découvrir QUI on est vraiment, repérer ses vrais désirs, apprendre à les exprimer sans violence.

Alors et alors seulement disparaîtront le sentiment de vide, l’obsession de la nourriture et la boulimie.

( source : http://www.boulimie.fr)




> L'anorexie
L'anorexie est une maladie qui touche aussi bien le corps que le psychisme. Elle consiste en un refus de s'alimenter. Il existe deux catégories d' anorexie :

L'anorexie restrictive : diminution progressive de la quantité de nourriture ingérée.
L'anorexie purgative : alternance de périodes de pulsions incontrôlables vis-à-vis de la nourriture, suivi d'une réaction déclenchée par la peur de grossir, à l'origine de diverses pratiques néfastes : vomissements, diurétiques, jeûne ou exercices physiques excessifs....

Cette maladie s'accompagne d'une peur irrationnelle de prendre du poids ou de devenir gros, alors que le poids du sujet anorexique est déjè inférieur à la normale.

La malade anorexique souffre d'une profonde distorsion de sa propre image corporelle et fait de la poursuite de la minceur son objectif suprême, allant même jusqu'à la mort. De surcroît le malade dénie la gravité de la situation.


 (source : http://www.lametairie.ch/nos_soins/nos_traitements/anorexie/anorexie_quoi/ )

Au niveau du poids en général : on maigrit dangereusement


> L'hyperphagi


L' hyperphagie boulimique: ( ou "Binge eating disorder" )


 Episodes récurrents de crises de boulimies mais tandis que la boulimique parvient à contrôler son poids tant bien que mal par le vomissement provoqué ou d'autres méthodes, l'hyperphage boulimique n'utilise pas de telles techniques et est donc la plupart du temps en surpoids.( Définition du Diagnostic and Statistic Manual, 1996 )

L' hyperphagie nocturne :

Albert Stunkard, un psychiatre américain, décrit en 1955, sous le nom de "Night eating syndrome", un comportement consistant en un besoin impérieux de manger au cours de la nuit. L'individu se réveille régulièrement au milieu de la nuit et ne peut se rendormir qu'après avoir absorbé une copieuse collation, souvent ingurgitée dans un demi-sommeil. Le lendemain matin, il ne lui reste que des souvenirs imprécis de ce qu'il aura consommé durant l'épisode nocturne.

Pour approfondir sur le sujet : Un très bon site "ZERO COMPLEXE" pour ses explications détaillées des TCA et ses témoignages (oubliez un peu la partie sur les "régimes"...)




Pour en savoir plus Quelques références bibliographiques intéressantes que j'ai lues :


- Anorexie, boulimie, Obésité, de  G. Apfeldorfer (126 p, 1995)
- Obésités : le poids des mots, les maux du poids, de Catherine Grangeard (225 p., 2007)
Obésité : accompagner pour soigner, de Baclet Nadine, Cornet Philippe et Douilly Véronique (204 p., 2002)
- Anorexie, boulimie et compulsions : les troubles du comportement alimentaire, de Rigaud Daniel (323 p., 2004) 






LIVRES : A. Jollien

Dans cet article, je vous présentais l'auteur Alexandre Jollien. J'ai, depuis, lu deux de ses livres : LE METIER D'HOMME et ELOGE DE LA FAIBLESSE.


Le métier d'homme   (90 p., 2002)
Voilà un petit livre. Court, mais essentiel. À la limite de la philosophie. Alexandre Jollien est "anormal". Voire, aux yeux de certains, "un débile". Quel débile… La parole fonctionne au ralenti mais l'esprit est bien là, vivant, incisif. Plus humain que jamais. Que personne. Le "métier d'homme" ne consisterait-il pas à "éviter la blessure engendrée par des considérations trop hâtives, de s'astreindre au moins à regarder mieux, autrement… Avec dépouillement". Une chose est sûre : handicapé ou pas, nous avons tous à apprendre de ce concentré d'humanisme et d'intelligence. Qu'est-ce qu'un homme ? Comment vit-on ? Comment est-on heureux ? qu'est-ce qui fait la Vie ? Quel regard portons-nous sur l'autre, le différent, le pas-comme-nous ? Le miroir de nous-même ? Peut-on apprendre à vivre, malgré nos incapacités ? Jollien parle de lui-même, évidemment. De sa souffrance face au regard des autres. Mais le sujet est universel. Un homme est un homme, même sur une chaise roulante et avec les gestes imprécis. La définition du bonheur serait trop simple si elle se contentait d'un corps qui marche et d'une tête qui fonctionne… Ni misérabiliste (bien au contraire), ni catégorique, ni donneur de leçon, ce Métier d'homme est une réflexion juste, sensible et subtile sur nos différences et notre positionnement face au monde. Sur ce "supplément d'âme" propre à l'homme en général. Le talent d'Alexandre Jollien mérite qu'on s'attarde sur ce court livre au style direct, efficace et, malgré tout, poétique. On a à apprendre des autres. Ce n'est pas nouveau mais c'est essentiel. 


Eloge de la faiblesse  (101 p., 1999)
" En 1999, j’ose en effet le grand saut : écrire ! Dans ce premier ouvrage, j’ai voulu tout d’abord témoigner d’un état d’esprit : la joie au cœur de l’épreuve, la joie de progresser sur les chemins hasardeux de l’existence. J’ai donc imaginé ce qui se serait passé si j’avais rencontré mon premier guide, Socrate. C’est ainsi que, sous la forme d’un dialogue, je me prends à rêver de rencontrer mon vieux maître. Celui-ci, après m’avoir invité à lui confier mon histoire, les grandes étapes de ma vie à l’institut et de ma recherche philosophique me somme de m’interroger sur la normalité. Incapable de fournir une définition qui tienne, contre toute attente, je découvre que l’on ne naît pas homme, on le devient et que cette aventure n’est pas sans joie."

Eloge de la faiblesse obtiendra le Prix Mottart et le prix Montyon de l’Académie Française, il sera traduit en plusieurs langues et mis en scène par Charles Tordjman en 2005.

Mon avis
Ces deux livres m'ont vraiment beaucoup plu, tant par leur style direct et humaniste que par les propos si justes, vrais de l'auteur. A travers ses mots / maux, on ressent une envie de plonger, corps et âme, chez l'autre, de découvrir les différences et surtout les similitudes , les points qui nous assemblent, nous rassemblent entre Hommes. A lire de toute urgence ! 

CINEMA / FESTIVAL : 2nd Edition RAMDAM

Niveau cinéma, la ville de Tournai ne manque plus de rien puisqu'elle a son propre festival depuis 2011 ! Le RAMDAM. Voici une présentation du festival et sa programmation... 





Le Festival "Ramdam", qu'est-ce que c'est ? 
RAMDAM, c'est le festival du film qui dérange ! 

La seconde Edition aura lieu du 17 au 24 janvier 2012

" Une des fonctions de l'artiste est de montrer le monde tel qu'on n'a pas encore su le regarder. Godard, Bunuel, Ferreri, Pasolini, Boisset, Kubrick, Stone, Autant-Lara... : certains êtres sont nés avec du scandale dans les veines. Le moindre de leur geste laisse de grandes traces sanglantes sur les palissades virtuelles qui repoussent nos interdits... Ces films qui dérangent ont une vertu. En critiquant, en attaquant, en choquant, en blessant, en ridiculisant, en touchant où ça fait mal, ils ouvrent un débat sur des problèmes souvent fondamentaux, ils remettent en cause des certitudes tenues par certains comme inébranlables ou intangibles. "
*extrait de " 50 films qui ont fait scandale ", de Alain Riou et Gérard Camy, Ciném'action


RAMDAM, le festival du film qui dérange propose une programmation répartie en trois catégories : fiction, documentaire et rétrospective. Dans chaque catégorie, le public récompense les meilleurs des films qui dérangent et les films les plus dérangeants. Des avant-première figurent au programme du RAMDAM mais uniquement des films qui méritent le label RAMDAM. En 2011, Incendies, Biutiful, Die Fremde et Hasta la Vista en ont été. Acteurs, réalisateurs, producteurs, directeurs de la photographie ont rehaussé la qualité de l'événement par leur présence au RAMDAM Festival.

Lancé en janvier 2011, RAMDAM le festival du film qui dérange a été placé sous la bonne étoile de sa première marraine, l'actrice belge Lubna Azabal, venue y présenter "Incendies", de Gilles Villeneuve, qui concourait simultanément pour un Oscar. Pour la deuxième édition du RAMDAM, en 2012, les organisateurs ont donné carte blanche à Lubna Azabal pour programmer "sa" soirée en sélectionnant une fiction et un documentaire de son choix, illustrant le concept RAMDAM.

En 2012, un jury presse remettra le prix de la presse dans la catégorie documentaire. En 2011, "Armadillo", un documentaire choc de l'armée danoise en Afghanistan, a profondément marqué les festivaliers. La présence du directeur de la photographie Lars Kree n'a pas été étrangère au succès rencontré par ce film " RAMDAM " par excellence, dans une catégorie pourtant moins bankable que la fiction.

Les organisateurs ont à coeur la catégorie rétrospective dans laquelle ils programment des films qui ont marqué l'histoire du Cinéma en défrayant la chronique par leur caractère RAMDAM, en leur rendant le prestige d'un grand écran. Ont été mis à l'affiche depuis le lancement du festival : " Viridiana ", de Bunuel, " Le souffle au coeur ", de Louis Malle, " La grande bouffe ", de Marco Ferreri, " Camping Cosmos ", de Jan Bucquoy (présent lors de l'édition 2011), " Shortbus", de John Cameron Mitchell, " Funny Games" de Michael Hanneke, " Orange mécanique" et " Fear and Desire ", de Stanley Kubrick...

RAMDAM Festival, pendant la durée du festival, propose une soirée hot le cinéma abordant la sexualité étant par définition un cinéma qui dérange. En 2011, Jean-Luc Lahaye et Tatiana Silva ont été les maîtres de cérémonie de cette soirée. Un jeu-concours, avec à la clé des cadeaux hot & Ice, a été organisée grâce à l'apport de sponsors tels que Ice Watch, Caulier et le Lover Shop de Tournai.

Quelques films présentés lors de la 1ere édition
- Incendies (fiction)
- Armadillo (docu)
- Die fremde (fiction)
- Biutiful (fiction)
- La grande bouffe (rétro)

Quelques films lors de la prochaine Edition (janvier 2012)
- Tyrannosaur (fiction)
- Detachment (fiction)
- Sleeping beauty (fiction)
- En secret (fiction)
- Tears of Gaza (docu)
- Les nouveaux chiens de garde (docu)
- Nobody's perfect (docu)
- Le rendez-vous des quais (rétro)
- Déjà s'envole la fleur maigre (rétro)
- Portier de nuit (rétro)

etc, etc...









Prix des places
Tarif normal: 8€
Tarif étudiant: 4€ (sous présentation de la carte)

Pass en prévente (pour tous les films du festival): 30€
Pass sur place: 40€
Sous présentation du pass aux caisses, le festivalier pourra retirer son ticket pour le film de son choix.

Pour voir la programmation complète, un eul clic : RAMDAM site officiel



BON FESTIVAL A TOUS ! En attendant impatiemment le 17 janvier, bonne découverte du programme. 

CINEMA : Cycle "ART & ESSAI"

Pour la reprise de mon blog, j'ai décidé de vous présenter mon cinéma favori, le cycle dit "Art & Essai" à Tournai. 




En octobre 1967, une passionnée de cinéma, Bernadette Michenaud créait l'association Art & Essai, soutenue par julien Colleit, exploitant du cinéma Variétés. Elle proposait au public tournaisien de découvrir des films de qualité, parfois inconnus ou méconnus, en version originale.
Dès le départ, la maison de la culture de Tournai a soutenu cette initiative en proposant des co-productions pour certaines séances exceptionnelles. Cette collaboration se renforcera au fil des ans.
En 1977, Art & Essai et la maison de la culture de Tournai s'associent pour élaborer la programmation, basée sur un contrat de confiance et la même exigence qualitative.
La saison 84-85 sera un tournant important, le cycle Art & Essai quitte le cinéma Variétés, sur le déclin, pour le Multiscope Palace, géré par la famille Carpentier. Il est intéressant de souligner l'association fructueuse entre trois partenaires : une instance culturelle publique (la maison de la culture), un exploitant privé (le Multiscope Palace) et une association privée (Art & Essai).
Cette collaboration franche se poursuivra jusqu'à l'avènement d'Imagix Tournai Tournai en 2005.
Après 38 ans d'existence, une page se tourne, l'association Art & Essai cesse ses activités, mais l'esprit et le concept d'Art & Essai demeurent.
Aujourd'hui, la maison de la culture anime une salle permanente au sein du complexe Imagix. Elle a obtenu la reconnaissance de la Communauté française pour exploiter cette salle. Une nouvelle convention a fixé les modalités entre la famille Carpentier, propriétaire d'Imagix, et la maison de la culture de Tournai.


...vivre le cinéma autrement !


C'est en novembre 2005 que le groupe Imagix a inauguré son nouveau complexe, infrastructure moderne, tout confort, d'une capacité de 10 salles. Ce changement important a permis d'améliorer sensiblement la qualité des projections mais surtout d'organiser 4 séances tous les jours plus une séance à 11 heures le dimanche, soit 29 séances chaque semaine.
 L'esprit, l'identité et la philosophie du cycle Art et Essai n'ont pas subi de changements pour autant, la qualité et la diversité des œuvres présentées demeurant les critères essentiels de la sélection, tout en mettant en valeur le cinéma d'auteurs. Soulignons encore que la Maison de la Culture reste totalement indépendante dans ses choix et dans la construction de la programmation.
Le passage à 4 séances quotidiennes a notamment permis l'organisation de soirées exceptionnelles. Citons, par exemple, la présence du réalisateur Thierry Michel, venu présenter le film "Congo river", qui a reçu un accueil très chaleureux lors de sa projection. Autre beau moment : l'organisation d'une soirée-débat autour du film "La couleur des mots" qui raconte la dysphasie, avec la présence du réalisateur Philippe Blasband et de différents spécialistes de la maladie, entres autres, soirée qui a rassemblé pas moins de 300 personnes. Nous avons également pu offrir au public du cycle Art et Essai les avant-premières du Festival de Cannes, "Volver" et "Marie-Antoinette", projetés en simultané avec la Croisette !

Le cycle Art et Essai se veut également très proche de son public afin de répondre au mieux à leurs attentes. La mise en place de ce site Internet a pour objectif d'être un maximum à l'écoute de tous et d'instaurer une convivialité et une plus grande interactivité.

Exemples de films
- Les films des frères Dardenne (Rosetta, Le gamin au vélo, etc)
- Et maintenant, on va où ?
- Une séparation
- La vie est belle
- My name is Joe
- The artist
- We need to talk about Kevin

Tarifs
> Abonnement 11 séances : 60 EUR
> Prix plein : 7,80 EUR
> Membres maison de la culture de Tournai, étudiants : 6,80 EUR
> Dimanche 11h : 5,50 EUR



Infos + : Site officiel Art & Essai

5 août 2011

Bientôt de retour...

Après 1 an d'absence, il est temps de reprendre les choses en mains...  
Bientôt de nouveaux articles !  

Merci aux fidèles lecteurs et bienvenue aux nouveaux !  
Maïté