12 déc. 2010

LIVRE : Alexandre Jollien

Alexandre Jollien... ca ne vous dit rien ? Vraiment ? Bon, allez, je vais vous dire un p'tit mot sur ce Monsieur, dont j'ai fait la connaissance il y a peu. Une découverte littéraire et bien plus : celle d'un homme qui, malgré son infirmité motrice cérébrale, a réussi à se forger une personnalité, une réputation. A construire sa vie, tout simplement. 
J'ai vraiment été enthousiasmé en découvrant ses oeuvres, et surtout ce qu'elles dégagent : une force de vaincre, envers et contre tout, malgré les obstacles, malgré les difficultés et - le plus pénible - le regard des autres... A travers ses mots/maux, il nous transmet l'espoir... car, comme il le dit si bien : C'est un combat, mais un combat "joyeux" ! 


Mais qui est Alexandre Jollien ?   
(biographie extraite de son site personnel, d'où l'emploi du "je")

C’est à Sierre que je pousse mes premiers cris le 26 novembre de l’an de grâce 1975. De 3 à 20 ans, je vis dans une institution spécialisée pour personnes handicapées dans cette ville. A trop vouloir bouger dans le sein maternel, je m’enroule en effet par trois fois le cordon ombilical autour du cou ce qui provoque, au passage, quelques « dégâts ». S’en suit une infirmité motrice cérébrale.

A l’institut, je découvre la joie de vivre de solides amitiés avec mes camarades et malgré le contexte, un brin délicat, je constate que la vie gagne toujours du terrain. Tout y est motif d’étonnement et d’émerveillement. D’où peut-être très jeune, une vocation pour « les choses de l’esprit ».

Le weekend, je rentre à la maison pour savourer la tendresse de ma mère Louiselle, l’humour de mon papa Norbert et le soutien bienveillant de mon frère Franck.

Très tôt, la vie s’annonce sous le mode d’un parcours du combattant. C’est ainsi qu’à l’institut, je passe un à un les obstacles pour arriver à suivre une scolarité dite normale. Entre temps, j’apprends à l’âge de 8 ans à marcher. Mais la grande affaire est ailleurs.


En 1993, je m’inscris dans une école de commerce pour « assurer mes arrières » et apprendre un métier. Par hasard, j’entre dans une librairie pour accompagner une fille et tombe sur un ouvrage sur Platon qui invite à vivre meilleur plutôt qu’à vivre mieux. La révélation est inouïe. Je sors de la librairie, le livre sous le bras et bientôt un projet naît : étudier la philosophie. Je rentre donc au Lycée au Collège de la Planta à Sion en 1997 qui m’ouvre les portes de l’Université de Fribourg où j’obtiens une licence en lettres au printemps 2004. Mon mémoire porte sur la thérapie de l’âme dans la Consolation de la Philosophie de Boèce. Juste avant, j’étudie le grec ancien au Trinity College de Dublin de 2001 à 2002.

Parti pour y parfaire mon anglais, j’y rencontre Corine, elle aussi valaisanne, avec qui j’ai la joie de me marier et d’avoir deux enfants, Victorine, née le 30 octobre 2004 et Augustin qui voit le jour le 31 mars 2006. Aujourd’hui, j’essaie de vivre à fond les trois vocations que m’a données l’existence : père de famille, personne handicapée et écrivain.



Parcours
 
Son premier ouvrage, Éloge de la faiblesse, paru en 1999, a été accueilli par le prix Mottart de l’Académie française de soutien à la création littéraire et le prix Montyon 2000 de littérature et de philosophie. Il a été mis en scène en 2007 par Charles Tordjman au théâtre de la Manufacture à Nancy. La même année, il aide Bernard Campan à écrire le scénario de "La face cachée".

Spécialisé dans la philosophie helléniste, il est également conférencier et intervient dans le cadre du rapport au handicap, comme par exemple dans une vidéo pour le Pôle emploi en France.

Alexandre Jollien a été couronné par le Prix Pierre Simon "éthique et société" pour l'ensemble de son œuvre.


Ses livres (A LIRE !)

Éloge de la faiblesse, Cerf, 1999
Le Métier d'homme, Seuil, 2002
La Construction de soi, Seuil, 2006
Le philosophe nu, Seuil, 2010


Pour en savoir + : Visitez son site http://www.alexandre-jollien.ch/



  
 
 
 
 

 

1 commentaire:

  1. J'admire cet homme courageux, j'ai lu un de ces livres "le philosophe a nu" qui m'a émue particulièrement et je trouve poignant.
    Je continuerai a lire tous vos livres et bonne continuation
    Marie Andrée T de l'ile de la reunion

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