5 janv. 2012

TEMOIGNAGES - BD

Voilà deux BD regroupant des témoignages, l'un concernant la toxicomanie, l'autre sur l' illettrisme.

PAROLES DE TOX


Paroles de tox est un ouvrage collectif composé de 12 récits en images, collectés auprès de toxicomanes ou d'anciens toxicomanes, qui racontent des situations personnelles qu'ils ont vécues tant bien que mal, souvent plus mal que bien. Ces histoires ont été recueillies par l'association BD Boum, aidée par un médecin addictologue. Futuropolis s'est associé à BD Boum pour faire paraître cet ouvrage de bande dessinée-témoignage, qui, loin de la fiction, parle du réel. 12 récits de Philippe THIRAULT à partir des témoignages de toxicomanes, histoires dessinées par ALFRED, CHRISTOPHER, DAVODEAU, GNAEDIG, JUNKER, LE ROUX, MARTIN, MILHIET, MOYNOT, PERRISSIN, PEYRAUD, PRUDHOMME, et SAVOÏA.

Ces histoires mettent en scène des jeunes adolescents comme des mères de familles, de milieux sociaux différents, tous dépendants à une drogue : cannabis, cocaïne, héroïne mais aussi alcool.

«Nous pensons que le fait de lire ces témoignages de vie peut avoir une action d'information et de prévention. En matière de toxicomanie, il semble qu'il n'y ait pas de truc pour arriver à prévenir, à empêcher, à protéger. Il semble que les témoignages de ceux qui ont fait l'expérience de la drogue aient un effet. BD Boum l'a constaté en organisant plusieurs débats sur le thème drogue et justice , animés par un juge, un avocat et surtout un ancien toxicomane. Les jeunes sont chaque fois sortis touchés et saisis.»

«Pour lutter contre la toxicomanie, il faut avoir une compréhension et une connaissance des drogues, de façon à aider le jeune à développer son esprit critique et à se défendre. Les expériences de vie des toxicomanes se ressemblent. Sans prétendre tracer un parcours type conduisant à la dépendance, on peut esquisser plusieurs parcours similaires et révéler la douleur du vécu, commune à tous.» «Les jeunes toxicomanes rencontrés sont en situation de dépendance, avec une baisse des facultés intellectuelles et de mémoire, et sont surtout et avant tout en situation de souffrance : perte de confiance en soi, dépression, destruction de sa propre image, voire trouble du comportement grave, paranoïa, crise d'angoisse.» BD Boum.


PAROLES D'ILLETTRISME

Ils s'appellent Ronny, Patrick, Zahia, Amar, Marcel, Sylvie, Maxime... Les turpitudes de la vie, déracinement, alcoolisme parental, violence ont fait qu'ils ont passé une bonne partie de leur vie sans savoir lire.
 Dans le cadre d'ateliers organisés par la ville de Blois, Luc Brunschwig a recueilli les témoignages de huit personnes qui ont connus des difficultés d'apprentissage de la lecture et ont appris à vivre malgré leur illettrisme. Ces témoignages sont aujourd'hui mis en images par un collectif de jeunes auteurs de bande dessinée, au talent reconnu.

On découvre que c’est souvent face à l’adversité que ces hommes et femmes n’ont pu suivre à terme leurs études ou suivre un cursus normal. Un handicap nourri de regrets et parfois de malchance, comme le montre l’histoire de Zahia, découpée en trois parties à la façon d’un véritable fil rouge dans l’album. Marginalisé, le nombre d’illettrés excède pourtant le chiffre de 3 millions de personnes en France. Alors si cette somme de témoignages est assez lourde et pas complètement exempte de pathos, sa lecture est très enrichissante et montre à quel point ne savoir ni lire ni écrire est un immense handicap.

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