15 févr. 2010

AIDE A LA JEUNESSE : La famille d'accueil

Aujourd'hui, je vais parler d'un sujet auquel je suis confrontée en stage, à savoir le placement en famille d'accueil. En effet, certains des enfants placés à la Maison d'enfants seront, à l'avenir, placés en famille d'accueil car la réintégration en famille n'est pas possible. Je me suis donc intéressée à ce sujet.

L'article qui suit vient du site  le site de la Fédération des Services de Placement Familial en Communauté française de Belgique 



1. Le placement familial dans l'Aide à la Jeunesse

En Communauté française, un enfant placé sur trois vit en famille d’accueil.

1900 situations - soit deux tiers des placements familiaux– sont encadrés par 11 services de placement familial agréés. De plus, 3 services de court terme et 1 service d'urgence, tous agréés, contribuent suivant leur spécificité au placement familial.

Le placement familial représente 10 % du budget de l'Aide à la jeunesse.

Les 15 services de placement familial affiliés à la Fédération sont agréés par la Communauté française. Parmi eux, quatre ont un fonctionnement particulier : l’un est un service d’urgence et les trois autres de court terme. Ils concernent 450 demandes traitées par an et occupent une quinzaine emplois.

Parmi ces services, trois disposent d' « antennes » géographiques de plus ou moins grande importance. Onze antennes participent ainsi à la couverture territoriale en services de placement de la Communauté française.


2. Le placement familial aujourd’hui


Le placement familial est une mesure d'aide spécialisée et temporaire qui tend à la restauration des ressources familiales avec les moyens qui lui sont propres. Il a ses richesses et ses limites. Chaque cas d’enfant et de famille est particulier.

Il s'agit prioritairement de répondre aux besoins d'un enfant, à un moment précis de son évolution, en tenant compte de son entourage familial. Chaque projet d'accueil est élaboré sur mesure, et adapté à l'enfant.

Ce travail peut prendre différentes modalités selon les caractéristiques du jeune et de sa famille d’accueil et selon les contacts entre l'enfant et ses parents.

Le service inscrit son action dans une perspective de soutien et d'amélioration de la relation des parents avec leur enfant. Tout au long de l'accueil familial, le service de placement soutient les parents dans l'élaboration d'objectifs réalistes avec leur enfant; il organise des entretiens-bilans réguliers et facilite la rencontre avec leur enfant en les aidant à s'exprimer et en leur offrant un lieu d'accueil si nécessaire.

Toutefois, le service n’assure pas lui-même la prise en charge de la problématique personnelle des parents : il n’en a pas les moyens. Il collabore activement avec d'autres partenaires ayant en charge cette problématique personnelle (C.P.A.S., A.M.O., hôpitaux, centres thérapeutiques, prisons, ... ).

Le placement familial se situe souvent en aval de tout un processus d'intervention sociale, après que toute une série d'interventions d’autres services d’aide à la jeunesse ont eu lieu.
 
3. Les acteurs

La famille d'accueil n'est pas seule. Sa participation est de première importance et s'inscrit dans un programme d'aide associant plusieurs acteurs qui doivent s’accorder dans l’ intérêt de l'enfant.

Ces acteurs sont :
 
-  ceux pour qui ce type d'aide est mis en place : le jeune et ses parents ;
-  ceux avec qui le placement familial s'organise au quotidien : la famille d'accueil et le service de placement familial ;
-  ceux par qui la décision de cette forme d’aide et son organisation sur les plans légal et administratif sont gérées : l’instance de décision, c’est-à-dire le conseiller de l’aide à la jeunesse,  le tribunal de la jeunesse,  le directeur de l’aide à la jeunesse ;
-  ceux qui gèrent le fonctionnement de l’aide à la jeunesse : la Direction générale de l’aide à la jeunesse ( D.G.A.J.).

Le jeune et ses parents   
Le jeune et ses parents sont au centre des préoccupations du décret de l’aide à la jeunesse de 1991. Il s’agit de mettre en œuvre les actions d’aide sociale les plus pertinentes pour soutenir leur capacité à vivre ensemble. Si tel n’est pas le cas, leur séparation doit avoir un caractère exceptionnel et une durée la plus courte possible. Pour cette raison, le décret prévoit une participation active du jeune et de ses parents dans le processus d’aide mis en place.

Les familles d’accueil
Qu’elles aient été sélectionnées ou non par un service de placement familial,  qu’elles se situent ou non dans l’entourage relationnel de l’enfant,  les familles d’accueil prennent toutes en charge l’éducation quotidienne du jeune.  Elles lui apportent un cadre de vie, les relations affectives et sociales nécessaires à son développement. Les familles d’accueil répondent aux besoins du jeune et respectent les liens qui l’unissent à ses parents.

Le service de placement familial 
Pour les accueils qu’il encadre, le service de placement familial reçoit de l’autorité de placement un mandat valable pour toute la durée de la mesure.

Le rôle du service de placement familial est complexe. Il assure, entre le jeune et les autres acteurs,  un relais qui se définit au travers de multiples missions

L’instance de décision
2 types d’aide sont possibles : l’aide volontaire et l’aide imposée.

Le conseiller de l’aide à la jeunesse et la section sociale du service mis à sa disposition (Service de l’Aide à la Jeunesse) sont la cheville ouvrière de l’aide volontaire. C’est une mesure s’appuyant sur l’accord entre :

>  Les parents qui, tout en conservant leurs droits parentaux demandent et/ou acceptent le placement de leur enfant ;
>  Le jeune concerné dont la présence et l’accord sont indispensables dès ses 14 ans ;
>  La famille d’accueil;
>  Le conseiller de l’aide à la jeunesse qui formalise les modalités de l’accord intervenu entre les parties, à savoir :
>  Les objectifs et la durée du placement ;
>  Les modalités de contact entre l’enfant et ses parents ;
>  Les interventions financières éventuelles.

L’aide imposée est décidée par le tribunal de la jeunesse ; elle est mise en œuvre par le directeur de l’aide à la jeunesse et son service de protection judiciaire (sauf à Bruxelles où pour des raisons institutionnelles,  le tribunal de la jeunesse se charge lui-même de cette mission) à savoir :

>   Le tribunal ordonne le retrait de l’enfant de son milieu familial ;
>  Les parents se voient imposer le placement de leur enfant tout en restant détenteurs de leurs droits parentaux, sauf s’ils ont été déchus ;
>  La famille d’accueil réalise l’accueil de l’enfant ;

4. Les objectifs du placement familial

L'accueil d'un enfant est la rencontre d'un ensemble de projets : celui d’une famille d’accueil, celui de l’enfant, de ses parents et aussi celui de la société. Ces différents projets se rejoignent dans un but commun : apporter un mieux-être à cet enfant.

L'hébergement d'un enfant en dehors du milieu familial est envisagé comme exceptionnel et temporaire, et dans la mesure du possible, tous les moyens sont mis en oeuvre pour réduire le temps de séparation des parents et des enfants. 

Le placement familial permet à l’enfant :
>  de mener son existence « en sécurité », à distance de ses parents, tout en maintenant un lien vivace avec eux ;  
>  de bénéficier d’un milieu qui prend l’ensemble de ses besoins en considération ;
>  de vivre dans une famille dont il partage la vie quotidienne où il vit des expériences nouvelles et enrichissantes, et qui lui apportent le soutien affectif indispensable à son développement.


Avertissement : le placement familial dont il est question ici concerne le placement de mineurs d'âge en familles d'accueil dans le cadre du décret de la Communauté française de Belgique du 4 mars 1991 relatif à l'aide à la jeunesse mis en oeuvre par les arrêtés de la Communauté française du 15 mars 1999 (et suivants) et de la loi du 8 avril 1965 relative à la protection de la jeunesse.



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